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Compte rendu du 3ème trimestre
2011
1er
trimestre - 2ème trimestre -
4ème trimestre |
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Vendredi 8
juillet |
Grotte de
Pisserette (39) - Classique :
Petite sortie
détente avant le stage initiateur. Avec Christophe, nous retrouvons Julie et
Lulu à Oyonnax et partons vers le lac de Vouglans. La grotte s'ouvre en
contrebas du chemin après une descente bien raide.

Après une
anecdote morbide "à la Lulu", nous entrons dans cette petite cavité aux
parois bien déchiquetées par le travail de l'eau. La progression aisée est
ponctuée par quelques passages aquatiques. De
beaux fossiles de Crinoïdes et d'oursins crayons ornent certaines parois.

La fin de la
cavité est bien boueuse.
Nous
ressortons rapidement et trouvons Bébert, venu nous rejoindre pour la grotte
suivante.
Franck.
TPST :
1h - Participants : Julie, Christophe, Franck et Lulu (SDNO).
Rivière
souterraine de Forges (39) - Classique :
La cavité
s'ouvre à quelques centaines de mètres plus loin sur le chemin, le long du
lac. Nous enfilons cette fois les néoprènes intégrales. Lulu reste aux
voitures pour cause de genou douloureux. Bébert vient avec ses flashs.

La
rivière alimentait autrefois un moulin dont quelques vestiges et une meule
demeurent en contrebas du joli porche d'entrée.
L'ambiance est
immédiatement aquatique, l'eau monte jusqu'aux épaules dans certaines zones.
Rapidement, Bébert abandonne ses flashs qu'il n'a apparemment pas rechargés.

La progression
est très agréable bien que fraîche. Nous passons le long d'un siphon utilisé
lors d'entraînement de plongée. Nous butons sur le siphon terminal et
faisons demi-tour.
La sortie est
vite atteinte. Pour laver nous combi, nous allons immédiatement nous jeter
dans le lac, où nous nagerons une bonne demi-heure avant d'aller manger.
(Cliquez pour agrandir !)
Franck.
TPST :
45 min - Participants : Julie, Christophe, Franck et Bébert (SDNO).
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Du samedi 9
au
samedi 16
juillet |
Stage
Initiateur à Montrond-le-Château 25) :
Trois membres
du club au stage initiateur, voila de quoi ne pas passer inaperçu ! Nous
représentions tout de même un tiers des stagiaires de la session !
Hébergement
dans le gite spéléo. Une vingtaine dans une cave voutée : c'est cool, pas
d'entrée de lumière. En revanche, vu la météo, l'humidité y est constante.
D'après Mika, c'est bien plus agréable quand il fait 30°C dehors. Mais nous
devrons nous contenter de pas mal de pluie et des températures oscillantes
entre 15°C et 20°C. Côté bouffe, pas de souci : qualité et quantité,
préparée par nos hotes, personnes âgées bénévoles que je remercie encore de
leur gentillesse.
Déroulement de
la semaine :
Dimanche :
Lundi :
-
Tests
techniques sous terre : Magali (Gouffre de Vauvougier), Franck (Biefs
Boussets)
-
Tests
techniques en falaise à Amondans : Julie
Mardi :
Mercredi :
-
Pédagogie
1 : Julie (Gouffre de Pourpevelle), Franck (Gouffre d'Ouzène)
-
Techniques
d'encadrement : Magali (Gouffre de Jérusalem)
Jeudi :
Vendredi :
-
Topographie : Magali (Grotte des Cavottes)
-
Pédagogie
2 : Julie (Baume des crêtes), Franck (Gouffre du Gros Gadeau)
Samedi
matin :
Nettoyage et
inventaire du matos pour tous.
Au final, une
semaine éprouvante, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique
mais évidemment très instructive et riche en rencontres.
C'est le
vendredi soir que nous a été annoncée la bonne nouvelle : le club compte
trois nouveaux initiateurs !
Franck.
TPST :
Magali : ?h Julie : ?h Franck : ?h - Participants : Magali, Julie,
Franck.
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Samedi 9
juillet |
Lésine des Cordules - Classique :
Petite sortie
de l'après-midi. RV est donné au local à Echallon à 15h00. On rassemble le
matos. Pas de nouvelles de Ludo. Alors on part sur les lieux sans lui. On
monte tous dans le 4x4 de Jean-Jacques, capable d'aller à l'entrée du
gouffre. On évite ainsi une « pénible » marche d'approche !

On se change.
J’entame l'équipement de la doline et du P35. Je descends en premier jusqu'à
la margelle à 10m du fond du puits. Avec une petite appréhension car la
corde sèche et propre glisse vite dans le descendeur.
Axel, plein
d'entrain, me rejoint, suivi des autres. On part explorer la galerie qui
mène à notre désob. Au fond, Jean-Jacques accompagne Christophe et Axel à la
« tête de forage » car ils ne connaissent pas.
Quand à moi,
je prends les devants vers la galerie inférieure sensée nous ramener vers le
fond du P35. Je suis tout émoustillé par l'attrait de la découverte car je
n'y ai jamais mis les bottes malgré mes nombreuses visites de la Lésine.
Après une désescalade vaguement technique, j'évolue dans une jolie galerie
qui me surprend par son relatif confort de progression. J'arrive dans une
petite salle avec un ressaut d'environ 5m. La désescalade me semble osée
alors j’attends mes compagnons.
Pour la 1ère
désescalade, Jean-Jacques installe un rappel pour pour plus de sûreté. Puis
on équipe la 2ème désescalade. Comme on est un peu pressé par le temps, je
vais plus loin avec Christophe voir si ce n'est pas trop complexe.

La galerie se
transforme vite en un joli méandre qui a la caractéristique rigolote de ne
pas avoir de sol !! En fait, ce méandre forme le haut de la galerie
inférieure. C'est ainsi que je me retrouve suspendu en oppo, 8m au dessus
des restes de conteneur de parachutage ! Il y a bien des possibilités
d'installation de rappel sur amarrage naturel mais cela va nous prendre un
temps que nous n'avons pas. Demi-tour ! Sans regret : j'ai vu la
configuration des lieux et je suis bien content d'avoir visité cette partie
de la cavité que je n'avais encore pas vue.
Jean-Jacques
aide Axel à revenir vers la margelle du P35. Pendant ce temps-là, je vais
montrer à Christophe le fond de la cavité. Avec sa Scurion, la forme
gothique de la galerie du fond apparaît dans toute sa splendeur !
Je remonte
tout de suite après Axel car j'ai pour mission de débloquer mon téléphone
pour prévenir ses parents que nous aurons un peu de retard.
Jean-Jacques
ferme la marche en déséquipant.
Belle sortie,
dans la bonne humeur !
Remarque : il
y a vraiment de quoi s'amuser dans cette Lésine des Cordules ! Nous
envisageons d'équiper les ressauts et puits avec des anneaux et chaînettes
pour des rappels confortables. Ainsi on disposera d'un parcours ludique
d'initiation à la verticale.
Sylvain S.
TPST :
3h - Participants : Axel, Christophe, Sylvain S et Jean-Jacques (SCSemine)
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Vendredi 15
juillet |
Balade au
dessus du lac de Nantua :
Initialement, il était prévu de faire une désob à la
Ravageuse. Heureusement, Vistalle avait contrôlé la veille et constaté
qu’avec un débit d’environ 1m³ le travail s’avérait bien plus technique !
La journée s’est donc transformée en balade au pays
catholard avec Ludo, notre guide local pour
l’occasion.
Je
rejoins Vistalle, Ludo et Maryline (famille de Ludo) en haut, sur le tour du
Mont, pour une rando sympathique en balcon au dessus du lac. La spéléo reste
de mise puisque Ludo nous montrera tous les trous du coin : certains sont
d’ailleurs impressionnants.
Sur le retour, nous faisons un petit détour par la Barre
des Fècles et son impressionnante faille. Le paysage est lunaire, le
calcaire complètement délité donne naissance à de beaux pierriers et des
îlots de rochers sur lesquels s’accrochent d’improbables pins. Le spectacle
donné par la faille finale nous cloue sur place (ou bien le clou du
spectacle nous est donné par la faille finale, qu'importe !) ! Nous sommes
au point de séparation entre la barre des Fècles et le reste de la montagne
: cela se caractérise pour un impressionnant abîme qui nous laissera sans
voix.
Jérôme.
TP : 4h - Participants : Ludo, Jérôme,
Vistalle (et Maryline).
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Mercredi 20
juillet |
Lésine des Cordules - Classique :
La pluie battante ne cesse de tomber... Dans
la voiture, on regarde les gouttes s'écraser au sol...
Y va-t-on ? Y va-t-on pas ?
Et puis ça se calme. Alors vite, on s'équipe.
Je retrouve facilement le cheminement que
Mika m'avait montré ce midi même. Mais en parlant champignon, nous loupons
l'ouverture béante à côté du sentier et la dépassons d'une centaine de
mètres. Je m'en aperçois rapidement et faisons demi-tour !
Sylvain me demande : "On fait comment ?"
- "Comment pour quoi ?"
- "Ben pour descendre"
- "Ben je sais pas, tu ferais quoi toi ?"
Là, il réalise que c'est lui qui va
équiper... !
"Non, pas comme ça", "Là ça va pas", "Ça
frotte", "Pas tendu", "Ta poignée"....!!! (Non, je suis pas un tyran !)
Bref, une fois la main courante et la doline
équipées, il place la tête du P40 : pfff facile ! L'objectif à atteindre :
s'arrêter au 2/3 du puits sur une margelle et mettre une main courante.
À peine descendu,
le voilà qui me crie "liiiibre" tout de suite (j'avais juste eu le temps de
mousquetonner ma corde d'interv' afin de pouvoir venir l'aider !) :
- "Ben t'équipe pas la main courante ?"
- "ben non, elle y est déjà" !
Zut...
Mais bon, c'est une bonne chose que la corde
y soit déjà, car c'est plus que scabreux à équiper. (On va donc faire
confiance au SCS !).
Nous voilà donc partis dans une toute petite
galerie aux parois de Mondmilch et bien argileuse.
Quelques glissades, une oppo en haut d'un
méandre, quelques stalagmites et draperies toutes petites mais jolies, un 4
pattes qui glisse... J'ai l'impression que tout ce que je touche est pointu
et que le moindre petit morceau de truc qui dépasse me perce la peau ! (en
fait tout était lisse...). Nous arrivons à un croisement : soit tout droit
dans une galerie plus que boueuse, ou alors descendre à gauche un ressaut en
suivant un ruisselet. Vue la tronche de la boue, on opte pour le ressaut !
On arrive bientôt devant un puits aux abords
glissants. Ca manque cruellement d'amarrages naturels...
Pour finalement faire demi-tour dans un
méandre dont le sol devient franchement trop bas d'après Sylvain qui est
passé devant. Je ne le contredis pas, vu mon affection pour les méandre !
Bon, on revient au ressaut (belle escalade de
Sylvain !) et tentons notre chance avec la galerie au ramping dans la "boue
mondmilcheuse". Une auge à eau, un seau, ça sent la désob ! Effectivement,
c'est bouché...
On a dû louper un truc...
On retourne sur la main courante où on
rattrape notre corde pour descendre au fond... sous la douche (il pleut
depuis dimanche, et le plafond du puits doit être tout fissuré...).
Atterrissage sur un pierrier rempli d'os :
vache, chevreuil et non-identifiables. Tout ça pour voir un peu plus loin
que le méandre dans lequel on a fait demi-tour arrivait juste à l'aplomb des
ossements !!!
Pour finir, j'ai eu l'impression de remonter
un P100 et non un P40 !
Bilan : beau puits d'entrée, galère ensuite,
bien trempés, mais sympa quand même, avec un petit tour en voiture jusqu'à
la prairie d'Echallon dans les bancs de brumes avant de rentrer !
Post-bilan : une semaine de stage dans le
Doubs et pas un bobo ni une courbature. Et là, une p'tite sortie de rien du
tout, et me voilà couverte de bleus et mal partout !
Pour l'occasion, je la rebaptise : Lésine des
cordoules (oureux)...
Magali.
TPST : 3h30 - Participants :
Sylvain L et Magali.
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Dimanche 31
juillet |
Grotte de
la Trouillette - Portage :
Après
quasiment dix jours de précipitations nous nous y remettons et amenons du
matériel prêt du S2.
Stéphane.
TPST :
1h - Participants : Sylvain L., Toune (SDNO), Stéphane (SSG,
plongeur)
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Dimanche 31
juillet |
Lésine des
Cordules - Classique :
TPST :
?h - Participants : Sylvain S., Ludo, Christophe.
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Lundi 1er
août |
Grotte de
la Serra - Classique :
TPST :
?h - Participants : Ludo, Christophe.
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Samedi 6
août
et
Dimanche 7
août |
Borne aux Cassots - Bivouac - Classique :
Grosse
sortie prévue de longue date. Avec toutefois une réduction progressive de la
«voilure» au cours des dernières semaines. Trois rescapés seulement parmi
les motivés pour un bivouac.
Une
incertitude jusqu'au dernier moment : la météo. Malgré un fort risque
d'orages, les spéléos du terroir jurassien nous ont rassuré sur la
faisabilité du bivouac.
Nous voilà
donc tous les 6 au parking, en ce samedi nuageux, au cœur de la charmante
vallée de la Seille. Le temps qu'un groupe charitable nous dévoile le code
du cadenas d'entrée, nous pénétrons dans la borne aux Cassots à 11h30
environ.
Premier
obstacle : le siphon avec son célèbre fil de téléphone. Le niveau d'eau est
particulièrement bas. Au point qu'on le passe sans remplir les bottes. Seule Ksenia, chaussée des fameuses Forclaz 50 à 14,99€, devra utiliser un moyen
de transport spécial pour franchir l'eau au sec ...
Dans les
boyaux plus étroits qui suivent, les 3 bivouac'men en bavent un peu pour
trimbaler les gros sacs. Mais on sait que la suite est plus large … beaucoup
plus large !
Dans les
immenses galeries du Métro et de la Grande Rivière, c'est de la rando
souterraine. Les éboulements d'effondrement sont autant de "cols" à
franchir. Il est environ 12h30 quand une partie de la troupe décide de
retourner vers le chaud soleil d'août (ben quoi ? Il n'est pas interdit de
rêver ?!)
Ludo,
Christophe et moi continuons la Galerie des Grands Éboulis, en direction de
la jonction du Réseau Alain et de la Galerie du Gypse. À la jonction, aux
dimensions dignes du confluent du Tigre et de l’Euphrate, près de la rivière
où nous nous sommes assis … nous avons grignoté un coup !
Puis on a
poursuivi notre route dans la Galerie de la Neige. C'est au fond de cette
dernière que nous trouvons le lieu de bivouac avec des murets en pierre
plates. Enfin nous pouvons poser le gros de nos affaires. Après une courte
pose, un ne garde qu'un kit et on file vers le fond du réseau.
Nous allons
tâtonner un peu dans des trémies peu engageantes avant de finalement trouver
un passage vers le magnifique réseau supérieur. On commence par la galerie
principale. Confortable et foisonnante de concrétions.
Nous butons
sur une coulée stalagmitique qui ne laisse qu'une sévère étroiture comme
passage, au dessus d'un ressaut aménagé d'une corde fixe. Seul Christophe
parviendra à se faufiler. Il me confirme la présence d'un petit lac
derrière.
On revient
sur nos pas. On explore différentes galeries. L’une se termine par une désob
dans une trémie instable. Sans doute les locaux cherchent-ils un passage
supérieur vers une probable suite de la rivière. Une autre nous fait faire
une sorte de 8 par dessus la principale galerie supérieure : on y rampe
entre les concrétions. Superbe ! Ce Réseau supérieur est un véritable jardin
suspendu…
Nous
retournons plein de belles images dans la tête vers le bivouac. On s'y
restaure rapidement. Puis on décide que l'on a assez de ressources pour
revenir en aval : vers une corde que l'on a vue un peu avant dans la galerie
de la neige et qui semble être un autre accès vers la galerie supérieure.
Rapide
montée d'une vingtaine de mètres avec fractio. On arrive dans une galerie
décorée de gours enchanteurs. Pour finir on parvient de l'autre côté de la
coulée stalagmitique rencontrée précédemment. Verdict : il semble bien que
l'on ait fait l'intégrale de ce réseau supérieur !

Retour
définitif au bivouac vers 20h30. On étale les couvertures de survie pour
s'aménager un espace propre. Puis on se change définitivement. C'est l'heure
de l'apéro aux chips et au vin rouge ! Christophe, coiffé de son bonnet
qu'il aime, sort sa raclette et son réchaud ! Du fromage délicieux fondu sur
une tranche de pain de campagne à 3h00 de marche de l'extérieur ! On croit
rêver !
Repas
pantagruélique et convivial avant l'extinction des feux vers 22h30. Une nuit
noire nous tend les bras, bercée par le chuintement de la rivière au loin.
On émerge à
8h00 le lendemain. Si le Déluge annoncé a eu lieu en surface, il n'a pas
réussi à inonder notre secteur. On est donc toujours optimiste par rapport à
un éventuel remplissage du siphon à la sortie.
D'ailleurs
cette considération ne nous préoccupe pas beaucoup. On décolle à 9h30. On
prend le temps de quelques photos. Puis on arrive au grand carrefour. On
pose nos affaires pour ne garder qu'un kit de ravitaillement. De là, on part
vers la Galerie du Gypse. En cours on laisse une belle galerie sur la
gauche… pas de chance ! C'était celle qu'il fallait suivre. Nous nous en
rendons compte rapidement en buttant à nouveau sur des trémies infernales !
Au bout de
la Galerie du Gypse, on entame des boyaux étroits devant nous faire
progresser vers la Galerie Pourrie. L'environnement est effrayant : roches
instables, lames de calcaire tranchantes… on se croirait à l'intérieur de la
météorite d'Armageddon ! Pour finir on fait un demi-tour écœuré dans un
infâme conduit. On a vu tellement de belles choses dans des conditions
confortables jusque-là que l'on en goûte guère à ces plaisanteries pour
spéléos acharnés !
Retour donc
à la jonction. Dernier petit pique-nique avant le voyage de retour.
Cette fois,
on ne rate pas la branche d'arbre fossilisée au plafond de la titanesque
galerie. Pourtant on ne peut pas dire que l'on traîne. Ludo, avec quelques
longueurs d'avance, rate même le «passage secret» qui permet de traverser
confortablement un des immenses éboulis par en-dessous.
Le moment
crucial arrive. Le téléphone emballé dans sa chambre à air annonce le
siphon. Avec une certaine fébrilité, on se glisse dans le conduit étroit.
Soulagement devant l'eau qui n'a manifestement pas monté de plus de 10cm par
rapport à la veille ! Tout juste on remplit les bottes !
À peine une
petite tergiversation au niveau de la petite salle, et on retrouve la
sortie. La dernière grosse difficulté sera la fermeture du cadenas ! Il est
14h30, dimanche 7 août. Une petite pluie fine nous fait savoir que le monde
n'a pas trop changé durant notre périple souterrain.
Une photo sous le porche
pour fêter notre record de TPST : 27h.
EPILOGUE : Une belle
expérience à renouveler !
La météo
capricieuse dans cette partie du Jura a gonflé les rivières de surface. Mais
sous terre, les conséquences ont été minimes … comme quoi les spéléos du
coin ont bien eu raison de nous laisser entrer dans cet univers fabuleux
qu'est la Borne aux Cassots.
Cette
aventure laisse tout de même des traces … nous sommes mercredi soir, cela
fait bientôt 4 jours que nous sommes sortis … mais je ne me suis toujours
pas débarrassé de cette chanson qui tourne en boucle dans ma tête depuis que
Christophe s'est mis à la fredonner à je ne sais plus quelle occasion lors
notre progression !! Pour tenter de rompre la malédiction, peut-être
devrions nous la chanter à haute voix une bonne fois pour toutes !! Alors,
allons-y, tous en cœur !:
Sylvain S.
TPST : ?h - Participants : Jérôme (et
Ksenia), Zap.
TPST : 27h - Participants : Christophe,
Ludo, Sylvain S.
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Mercredi 10 août |
Canyon de
la Semine aval :
Ça fait un bout de temps que
je voulais me le refaire, et Franck ne le connaissait pas, deux bons
prétextes pour aller se mouiller dans cette gorge toujours aussi sympa.
La
balade commence par un petit détour pour éviter les vaches qui ont l'air
plutôt "affectueuses"...
Le premier encaissement se
fait assez vite, chacun révisant les manip' à son niveau : tout roule ! Les
parties de marche sont malheureusement toujours aussi longues, et ma
cheville douloureuse se charge de me le rappeler.
Les verticales sont toujours
aussi belles et la descente qui se fait dans une ambiance sympa se déroule
finalement plutôt rapidement.
Les manip d'autos plutôt
contraignantes dans cette balade faites, nous nous donnons RV dès le
lendemain pour de nouvelles aventures !
Mika.
TP : 3h - Participants : Franck, Mika.
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Jeudi 11 août |
Canyon
d'Angon (74) :
Ce n'est plus
à 2, mais à 3 que nous prenons la direction des abord du lac d'Annecy. En
effet, Flo, un de mes collègues "Soldat de montagne" s'est joint à nous pour
une initiation "grand luxe" dans ce super canyon et sa cascade de 60m à
couper le souffle.
Manip d'autos
effectuée, on se dirige bien décidés vers le Pont des Fées où les touristes
incrédules se demandent qui sont ces fous !

Les premiers
ressauts passés, je me pose une vieille question existentielle : où sont les
clefs de la bagnole d'en bas ? Bien m'en a pris, Flo les a laissées dans
l'auto de Franck, en haut... Juste avant une cascade de 10 mètres, point de
non retour... OUF !
Un
aller-retour plus tard, nous voila déjà prêts pour le clou du pestacle : la
C 60 ! La corde jetée, Franck engage, suivi par Flo et je ferme la marche.
Toujours aussi magique, un 3/4 de tube somptueux avec des spectateurs et
spectatrices en délires sur la passerelle à touristes ! En se retrouvant les
3 en bas, chacun fait part de ses sensations et, à l'unanimité : "Vraiment
mortel !".
La suite de la
descente pourrait paraitre bien fade après ça... Et bien non, tous les
obstacles s'enchainent de manière continue, sans temps mort, avec pour
pimenter le truc un superbe toboggan appelé "la boite à lettres" : un
passage dans un trou qui nous éjecte 3 mètres plus bas !
L'arrivée au
bord du lac se fait donc rapidement, et les touristes seront également là
très surpris de voir arriver trois hommes grenouilles se jeter dans les eaux
bleu du plus beau lac d'Europe...
TP : 2h - Participants : Franck, Mika, Flo (copain de Mika).
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Samedi 13
août |
Grotte de la Serra (39) - Classique :
Cavité
importante du secteur, la Serra a déjà été visitée plusieurs fois cette
saison. Christophe y était déjà 15 jours avant. Il se fait un plaisir d'y
retourner en me confirmant le caractère exceptionnel de ce réseau.
Effectivement, je ne serai pas déçu !
Située au
dessus du joli village de Charix, la Serra offre un développement de près de
7km ! Petit problème : il y a 4 siphons près de l'entrée. Dont un qui ne
laisse pas beaucoup d'air, même à l'étiage. On s'y aventure donc ce samedi
car la météo annonce une journée sans précipitation. Préalable de sécurité
indispensable.
Un peu de
tergiversation au moment de trouver le départ de la courte marche
d'approche. Une fois garé, on enfile les néoprènes et l'ensemble de
l'équipement. On entre dans la Serra vers 10h00.
Les 2 premiers
siphons se franchissent sans aucune difficulté. C'est le 3ème ou 4ème (me
souviens plus …) qui est le plus impressionnant : on s'immerge complètement,
nous n'y avons pas pied, il n'y a que 15cm d'air (à peine la hauteur entre
la base des narines et le sommet du caque!) … heureusement sur 1.5m
seulement. La corde fixée au plafond nous aide grandement à franchir
l'obstacle. Un cadavre de loir surnage … appétissant !
Cette première
galerie contenant les siphons est assez large mais tortueuse et chaotique.
On franchit des ressauts, le plus souvent descendants mais pas toujours !
On débouche
dans la Galerie du Métro que l'on suit un petit moment. Un couloir
magnifique à la forme exceptionnelle : sur la paroi de droite, un
fantastique miroir de faille « reflétant » l'arrondi parfait de la conduite
forcée en paroi gauche !
Un cairn et un
bout d'adhésif rouge marquent le départ peu évident de la Galerie des
Pygmées. La seule partie vraiment étroite du réseau. Des passages bas et
sableux. Nous descendons également un puits très étroit avec une vielle
corde sensiblement tonchée sur un frottement.
Après une
chatière de sable, on retrouve de grands volumes. On pose le kit au
carrefour du Bivouac.
A la suite, on
s’enfonce dans le Grand Canyon. Un couloir d'une hauteur démesurée. On
évolue dans une série de ressauts et de marmites.
Plus bas la
galerie s’élargit encore. Ce sont les Grandes Galeries. On y franchi
plusieurs gouilles d'eau. L'une a même un nom : La Piscine. Comme elle est
profonde et pour éviter de nager, on s'aide de la corde en place.
Pour finir, on
parvient à un siphon (S8). Demi-tour. De retour au carrefour où l'on avait
laissé le kit, on prend un petit pique-nique. Pas longtemps car on est
trempé bien sûr !
Une fois
restaurés, nous nous engageons dans la superbe Galerie des Marmites. A
certains endroits, l'écho est remarquable : un cri bien rauque engendre une
résonance de près de 30 secondes !! A tel point que les bruits de notre
progression provoquent une sorte de bruit de fond, comme si on longeait une
autoroute.
Dans cette
même galerie, nous traversons des zones très fournies en fossiles
(coquillages et crinoïdes). Au fond de cette galerie, on bute sur un
siphon : le S6. Demi-tour.
Sur le retour,
on reprend le kit et en s'engage dans la Galerie des Pygmées. Avant la
chatière de sable, je remarque une galerie sur la droite. Je m'y engage et
tombe rapidement sur une corde remontante, en mono-point sur amarrage
naturel. En haut, un court boyau ce termine sur un bouchon de glaise. Sur
l'argile au sol, est écrit « BIX 79 » … sur cette inscription énigmatique,
on retourne sur nos pas.
Christophe, en
remontant, déchire définitivement la gaine de la corde du puits étroit. Je
m'efforce de monter en escalade avant d'être au dessus de la tonche.
La Galerie des
Pygmées prend fin et nous nous retrouvons dans le Métro. On décide qu'il
nous reste suffisamment de force pour le parcourir. C'est une superbe
conduite forcée. Mais on est obligé de se courber pour avancer sur le sol
couvert de galets. Vers la fin, on fait du 4 pattes dans le sable. Pour
finir sur … oh surprise ! un siphon (S5) !
Puis c'est le
chemin vers la sortie. Un peu laborieux. La fatigue se fait sentir. Et on a
chaud dans nos néoprènes ! Le passage du siphon le plus aquatique en est
presque un soulagement. Un peu de fraîcheur ne fait pas de mal ! On prend
même le temps de se filmer !
… Le loir mort
est toujours là, fidèle au poste !
On sort à
18h00.
Cette Serra
est une merveille ! Une des plus belles cavités de notre secteur ! La seule
vraie difficulté, en dehors des siphons de la galerie d'entrée, c'est la
longueur. Sinon, c'est balade !
Remarque :
pour les prochaines visites, il faut apporter une corde de 20m avec de quoi
faire une déviation pour doubler la corde du petit puits des Pygmées. La
corde en place est hors d'usage.
Sylvain S.
TPST :
8h - Participants : Christophe, Sylvain S.
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Vendredi 19
août |
Grotte de
la Félicité - Classique :
Profitant d'une journée commune de repos, mon frère se
décide enfin à me suivre sous terre.
Il est d'accord pour la Félicité, la grotte dont lui a
parlé le Jean.
Rendez-vous au parking avec Vistalle et nous voila
partis. La progression est rapide et la grotte est assez sèche. Nous
admirons le travail de la Semine et leur beau muret igloo après le siphon
qui se rempli de sable et continuons jusqu'au S4 terminal.
Apres un chassé-croisé amusant dans le boyau de fin, on
repart vers la sortie (mon frère a un RV important, pas de temps à perdre
!).Petite pause Balisto dans la grande salle des fistuleuses et c'est le
retour.

Personne n'a de montre, mais on a été vite et nous
décidons d'aller dans la petite galerie latérale au niveau des marmites qui
conduit au puits remontant. Arrivé a sa base, Vistalle (et sa nouvelle lampe
!) entreprend son escalade. Mon frère et moi admirons son aisance et, tel le
grand tétra s'envolant vers les cieux, il disparait en son sommet. Puis on
l'entend nous crier : "Retournez a la rivière !" Nous obéissons à la voix
et, by the river, nous retrouvons notre Magic Vistalle dans la salle avant
les fistuleuses ! Moi qui croyais tout connaitre de cette grotte, je me
rends compte que j'ai des lacunes !
Sortie à 11h30, on est dans les temps et on se mange un
bon p'tit poulet avec frites à gogo et plein de sortes de sauces sur le
parking du resto brulé (un bon plan pas cher et sympa comme je les aime).
Mon frère a vraiment aimé cette petite aventure et m'a
confirmé que c'était un sport complet où tous les muscles travaillent. De
plus, avec la différence de température, il a eu la sensation de sortir de
bain thermal (sensation de bien être et de zénitude). Je l'ai recroisé le
lendemain et il m'a parlé de ses courbatures aux bras et au dos !
Christophe.
TPST :
2h30 - Participants : Vistalle, Christophe et Sylvain (son frère).
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Samedi 20
août |
Grotte de
la Trouillette - Portage et plongée :
Juste avant la zone profonde, lorsque
je me pose sur le sol, la visibilité déjà médiocre se réduit à 20-30 cm, un
relais se prend dans l’ancien fil à un endroit où il traverse le milieu de
la galerie, alors je me stabilise en pleine eau pour me dégager
tranquillement sans plus soulever de dépôts argileux.
Durant tout le trajet dans la zone
profonde, je ne verrai qu’une seule paroi à la fois, 1,5 mètre de visibilité
étant le maximum. Parvenu au bas du puits elle n’est toujours pas meilleure.
Je ne me vois pas placer le fil topo sans savoir où je vais et préfère alors
effectuer quelque chose de toute façon nécessaire : retirer l’ancien fil là
où il gêne le plus. Je le retire donc entre 410 et 150 m. de l’entrée dans
un sacré brouillard et sors satisfait de ne plus devoir zigzaguer dans le
conduit à l’avenir.
Nous passerons ensuite un bon moment
autour du feu avec une bonne part de l’équipe qui était active ici dans les
années quatre-vingt, soirée riche en rires et anecdotes.
Stéphane.
TPST :
?h - Participants : Jérôme, Christophe, Ludo, Vistalle, Toune,
Franck, Bertrand (barbecue).
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Dimanche 28
août |
Grotte de
la Trouillette - Portage Plongée :
Un des blocs monté sur le recycleur en
bord de siphon est vide. Nous montons un autre bloc de réserve, ce qui rend
l’ensemble déséquilibré mais ça ira.
Johnny plonge en premier et me pose un
relais avant d’effectuer la topo de 170 m. quasiment jusqu’à l’entrée, car
les derniers 40 m. sont plutôt de l’ordre du demi-mètre de visibilité.
Je pars après lui et constate qu’un
des autres blocs laissé dans le siphon s’est également vidé. Etant donné que
je jongle entre plusieurs blocs depuis le début, que tous ne sont que
partiellement remplis, ce deuxième bloc vidé en plus ne me permet pas
d’aller bien loin.
Stéphane.
TPST :
?h - Participants : Sylvain S., Ludo, Toune (SDNO), Stéphane (SSG,
plongeur), Johnny (plongeur).
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Samedi 3
septembre |
Journée OMS
:
Ah la journée OMS ! Le "Bellegardien" étant sportif,
c'est une sorte de mercato local ou chacun vend son assoc et son sport au
mieux pour tenter d'augmenter ses effectifs. A 9h, c'est la course pour
fignoler notre stand, les planches photos attirent toujours la curiosité
alors on en met plein ! Dans une espèce de défi, je soumets l'idée de passer
une corde dans une des poutres du gymnase pour faire des montées de cordes.
Mika étant dubitatif, j'essaye de concrétiser la chose.
Avec un plafond à 12m et un petit trou pour passer c'est pas évident ! Le
bilan sera 3 tentatives de lancé de cordes, y'avait de l'espoir mais on a
préférer s'arrêter pendant qu'il n'y avait pas de victimes ! Le gérant de la
salle viendra à notre rescousse avec son élévateur, on en profitera pour
mettre la corde au plus prés du stand. Une affiche confectionnée à la hâte
est hissé au sommet : on peut y lire "SPELEO" sur 2m de haut.
Notre stand est prêt, le gus qui grimpe attire le chalan,
le tapis en dessous est un aimant à gosses !
Le problème de ce genre d’événement c'est que tout le
monde se connait et se retrouve sur place pour discuter ! Malgré cela, notre
petite équipe multiplie les contacts au grès des démonstrations. Avec plus
de 20 inscris pour une sortie découverte et de nombreuses personnes
intéressées, le bilan sera très positif.
Participants :
Mika, Sylvain S, Vistalle, Jérôme.
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Mardi 6 septembre |
Grotte de
la Trouillette - Portage :
Lulu ne la sent pas suite aux récentes
pluies. Grâce au pluviomètre de Ghislain nous avons dorénavant une bonne
idée de ce qui est tombé sur le plateau. Je veux quand même tenter le coup.
La première
portion du siphon étant toujours plus claire, ce n’est que parvenu à une
soixantaine de mètres de l’entrée que je réalise que la visibilité est
effectivement mauvaise. Je pousse jusqu’à la salle : moins d’un mètre. Je me
dépêche de rebrousser chemin pour retrouver Sylvain qui n’a heureusement pas
encore déserté le coin. Nous laissons tout au bord du siphon pour une
prochaine fois et passons du temps autour du feu.
TPST :
?h - Participants : Sylvain S., Lulu (SDNO), Stéphane (SSG, plongeur)
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Vendredi 9 septembre |
Grotte de
la Trouillette - Pompage :
Après avoir récupéré du matériel au club, rendez-vous au
parking de la Trouillette où Ludo m'attendait déjà.
Armés de la pompe du club et d'un tuyau jaune, nous voila
partis dans la galerie du Mat pour vider un petit siphon de 6m plongé il y a
environ 35ans, par deux anciens du club, sans qu'ils aient vu la suite.
Avec un peu de difficulté et en étant beaucoup arrosés,
nous réussissons à amorcer ce siphon. Après environ 45mn, il avait baissé de
quelques centimètres. Nous avons enfoncé profondément le tuyau dans l'eau,
l'avons coincé sous une pierre et sommes ressortis.
Vistalle.
TPST :
2h - Participants : Ludo, Vistalle.
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Samedi 10
septembre |
Grotte de
la Trouillette - Exploration :
Nous retournons à la Trouillette à 9h00, bien décidés à
passer ce p..... de siphon inviolé depuis presque 33 ans (confirmation par
Michel Neyroud : 14/10/1978).
Le tuyau placé la veille était hors de l'eau et le niveau
avait baissé d'environ 50cm, dégageant juste l'espace pour la tête.
Emmitouflés dans nos néoprènes, nous passons les 6m qui nous séparent du mot
magique : la première !
Nous franchissons le siphon et la galerie remonte tout de
suite après car un mélange de glaise et de sable vient colmater la galerie
laissant un espace de quelques cm qui laisse entrevoir une continuation
possible.
La suite se trouve en dessus de nous par un petit ressaut
d'environ 3m qui part dans une galerie glaiseuse et, au bout de quelques
mètres, elle redescend sur un petit puis de 4m environ que nous franchissons
après avoir fixé une corde à l'aide d'un coinceur.
Ensuite, la galerie continue à l'horizontale et après
plusieurs virages, petit puits d'un mètre cinquante et ensuite nous arrivons
dans une conduite forcée très propre qui termine sur un siphon très bas et
quand on bouge l'eau, on entend des ploc ploc qui laissent présager soit une
cloche d'air, soit une voute mouillante.
En revenant, nous essayons de dégager la galerie colmatée
mais sans outils l'opération est difficile. Aucun courant d'air nulle part
dans cette
galerie ce qui parait normal vu le nombre de siphon de cette grotte.
A suivre.
Vistalle.
TPST :
3h - Participants : Ludo, Vistalle
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Jeudi 15 septembre |
Grotte de
la Trouillette - Portage et Plongée :
Lulu a un souci de voiture et nous
rejoindra plus tard. Toune a un souci de genou et nous attend dehors. Nous
rentrons sous terre vers midi avec Vistalle. Il m’aide à acheminer une
partie du matos déposé dans la zone de dépôt et me donne un coup de main
pour mettre le recycleur sur le dos. Un détendeur pose problème à plusieurs
reprises mais marche finalement. Peu après le départ mon bloc d’oxygène se
prend dans le fil dans un passage bas sans que je le remarque de suite,
résultat : je suis coincé en tension au niveau de la boucle de la
sous-cutale où il y a aussi plusieurs objets susceptibles de freiner mon
avancée... Il me faut bien deux minutes dans une position plutôt
inconfortable pour me dégager du fil.
Je continue et pose le bloc d’oxygène,
me régale avec le propulseur que je conduis à vitesse lente sur les 400
premiers mètres. Passé sur le relai fond je vais à bonne vitesse pour
réduire la décompression. En général, la visibilité est légèrement
supérieure à la dernière fois.
Le puits, lente remontée avec des deep
stop en ayant toujours un œil sur l’ancien fil qui traîne dans mon dos en
permanence sous la voûte du puits. Voici la galerie qui donne sur le puits,
cette fois j’observe mieux les couches parfois superposées qui composent le
plafond et avance à vitesse réduite car la conduite du propulseur gêne dans
cette zone basse et chaotique.
Je retrouve la galerie à nouveau
spacieuse, raccorde mon dévidoir et ne fais que quelques mètres pour
constater que ça remonte clairement juste après : -8 m ! J’en suis surpris.
A ce moment, je réalise que la cheminée devinée l’autre fois n’est en fait
que le plafond de la galerie qui se présente depuis quelques mètres en trou
de serrure inversé. Et le conduit qui semblait partir de plus belle tout
droit comporte une pente juste devant qui doit bien mener à -6 m. La réponse
est à portée de main mais je dois effectuer de courts paliers et n’ai pas
d’oxygène. J’aurais cependant pu les effectuer au nitrox mais je suis à la
limite de me faire emporter au plafond car j’ai déposé du plomb au début du
siphon et dois me battre dans un beau nuage d’argile pour me rabattre au
sol. Je m’en veux de n’avoir pas mieux préparé cette éventualité que je
n’imaginais pas si proche. Je pourrais bricoler en tenant un gros caillou en
main pour guigner plus haut, tout en tenant le fil de l’autre main, mais me
dis que le moment n’est pas trop propice à ce genre de cabrioles. Je scrute
les parois et le plafond mais ne puis voir aussi haut pour deviner une
hypothétique surface. Tant pis.
En revenant à proximité du puits, il
semble qu’il y ait un diverticule en rive droite. Je m’y engage et constate
aussitôt que c’est un cul de sac rempli d’argile, à cet instant un petit
bloc se détache du plafond et me tombe sur l’avant-bras droit,…je me
retrouve dès lors sans tarder dans le puits pour y descendre dans une
visibilité bien médiocre. Reprise des blocs fond et direction la sortie
l’œil toujours rivé au fil. Premiers paliers où je profite d’effectuer de la
topo sur env. 50 m. Je stoppe car, avec les blocs en relais et le propulseur
qui traîne derrière, ce n’est pas pratique.
Stéphane.
TPST :
?h - Participants : Vistalle, Stéphane (SSG, plongeur).
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Vendredi 16 septembre |
Grotte de
la Trouillette - Pompage :
Il est 17h00 quand nous grimpons la falaise, armés de la
pompe et du long tuyau qui vont nous permettre de vidanger le siphon gauche
de la galerie du mât.
Sur place, le niveau de celui-ci est resté relativement
bas depuis le dernier pompage avec Patrick puisqu'il n'est remonté que d'une
trentaine de centimètres.
Le passage n'étant toutefois pas assuré nous plongeons
l'extrémité de l'aspirant au plus bas et retraçons vers la sortie.
Le ciel est chargé de nuages, d'une teinte légèrement
rouge – Pourvu qu'il ne pleuve pas demain!
Ludo.
TPST :
3h30 - Participants : Christophe, Ludo.
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Samedi 17
septembre |
Lésine des
Cordules :
Apres un
changement de dernière minute, et quelques petits "tracas" pour
moi, décision est finalement prise d'aller se faire une petite balade sur le
plateau d'Echallon pour l'une de nos belles classiques les plus proches.
RV donc
avec Diane, Matthew et moi même.
La sortie
commence par une petit aller-retour au club depuis le bord de la route de la
prairie, en effet, au moment de prendre le départ pour le trou,
Matthew s’interroge "enfin" de savoir ou se trouve son casque, que j'ai tout
simplement zappé et laissé au club..... Ah ! ces jeunes assistés, et ces
vieux séniles...
Un tour de
passe-passe plus tard (55 minutes chrono), et c'est par un azimut parfait
que je retrouve le trou.
Le puits
d'entrée ne pose de problème à personne, si ce n'est a Matthew qui se rend
compte que pour penduler, il vaut mieux se descendre un peu plus, et que la
descente sans demi-clef est largement faisable, pas dangereuse, et bien plus
sympa. Les sensations commencent à lui venir.
J'en
profite pour montrer a Diane mes exploits d'il y a quelques temps sur la
margelle 5m plus haut, et nous voila partis.
Nous nous
retrouvons très vite au fond et nous décidons de faire le retour par le bas
histoire de pimenter quelque peu la balade. Un premier ressaut au niveau de
la main courante, un second à peine plus loin que j'avais oublié, et c'est
dans le méandre où Magali et Sylvain L. se sont arrêtés la dernière fois que
je demande à Matthew où est selon lui la suite. En bas, c'est bien vu ! Et
c'est lui qui s'y colle en premier. J'en profite pour l'envoyer au pied du
puits pour vérifier que la corde est bien là (ce que j'avais fait à
l'aller), le but étant qu'il se retrouve seul au milieu du charnier pour
profiter au mieux de ses cris... Pas de souci pour le rappel, je ne serais
pas obliger d'aller me remettre dans le méandre...Ouf...
La montée
se passe au mieux, si ce n'est que voulant continuer à embêter Matthew, je
me garde le kit que je remplis de pierres pour qu'il se le fasse à la montée
mais, finalement, j'oublie ma vanne pour y repenser quand il est 3 mètres au
dessus de moi... Trop tard...
Belle
balade donc, qui n'est pas la Balme d'Epy certes, mais que je prends plaisir
à faire à chaque fois.
Mika.
TPST :
2h30 - Participants : Diane, Mathhew, Mika.
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Samedi 17
septembre |
Grotte de
la Trouillette - Exploration :
Départ à 14h00, cette fois avec pelles et pioche ;
objectif : désobstruction de la galerie dans l'axe du siphon. Bonne nouvelle
: le tuyau ne s'est pas désamorcé et nous passons presque à sec ! Après une
brève pause, Christophe se lance dans la galerie supérieure, nouvellement
explorée avec Patrick sur 50 mètres.
Pour rappel, le terminus s'arrêtait il y a une semaine
sur un passage noyé. Nous avions d'ailleurs prévu l'exploration avec
Stéphane et ses chers biberons le lendemain matin.
Faute de revoir Christophe alors que j'avais entamé
depuis un bon quart d'heure le déblaiement, je décide d'aller à sa
rencontre. Enorme surprise de constater que le terminus est vide !!!
Christophe ne s'est pas arrêté et je m'empresse de le rejoindre !...
Il a trouvé un décamètre en cuir – Objet transporté par
les eaux ? Explo. des lyonnais ? Première ou non, peu importe, nous
continuons !
Voici une description approximative du cheminement
effectué sur environ 200m :
- Depuis le siphon de la galerie du
mât, remontée sur 2m environ, puis conduit menant sur un ressaut descendant
boueux de 3m, s'ensuit une conduite forcée, propre, en légère descente et
débouchant sur le terminus de l'explo. précédente pouvant se noyer.
Développement : environ 50m
- Depuis ce point, la conduite
forcée remonte et laisse apparaître de nombreux coups de gouge. Dénivelé :
environ 20 mètres – Développement : environ 80m
- La forme de la conduite se
transforme et nous permet d'évoluer parfois debout sur certains passages. Le
cheminement est presque horizontal et conduit à une petite salle ou plutôt
un "carrefour". Dénivelé : quasi nul – Développement : environ 80m
La salle distribue trois départs :
- Un conduit étroit remontant
devenant "Vistallien" après 20m. Non exploré.
- Deux étroitures se rejoignant
(prendre celle du bas car elle est légèrement plus confortable…) Après
environ 15m , cheminée de 10m facile à désescalader. A droite : passage
boueux d'environ 5m : arrêt sur P5-6. A gauche, conduit d'environ 10m
s'arrêtant sur P6-7. Pas de piton ni de spit dans la roche…
Remerciement à Patrick qui nous attendait à la sortie
avec les victuailles!
Exploration à poursuivre ! …
Ludo.
TPST :
5h30 - Participants : Christophe, Ludo.
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Dimanche 25 septembre |
Grotte de
la Trouillette :
Compte rendu de Michel :
Entrée sous terre vers 13h30.
Pendant que Stéphane barbotte loin dans le siphon de la
St Valentin, séance photos et visite à la galerie du chien : surprise, le
siphon est toujours vide (tuyau amorcé par Vistalle le 20/08?)
Balade jusqu’au puits (qui donne sur siphon) pour les
vieux qui sortent propres, et jusqu’au siphon de droite pour Thierry et
Jérôme qui ressortent tout rasqueux et bien plus tard !
Observations
: léger courant d’air sortant, et galerie très propre, sans trace jusqu’au
niveau du puits donnant sur siphon : il semblerait que lors des crues
importantes, l’eau remonte ce puits, et parcourt la galerie pour s’écouler
ensuite dans la galerie St valentin direction le grand siphon ... ?
Coté fond, les traces argileuses des visites antérieures
sont restées bien marquées, cette partie ne doit sans doute pas se noyer
lors des crues ?
Après plus d’une heure 30 de plongée, Stéphane émerge,
pas plus en forme, après avoir failli boire la tasse, son recycleur l’ayant
déjà bu avant lui ! Il n’a pu dépasser le puits.
Le Toune en profite pour redonner un bon coup à son
entorse du genou en sortant du matos du siphon ! (il ne veut pas retourner
bosser lundi ...)
Nous ressortons le propulseur de 35 kilos, surtout
Jérôme.
Vers 18h30, tout le monde est dehors pour le débriefing.
Le trésorier en profite pour appeler aux adhésions et
cotisations 2011-2012 !
Une prochaine expé, mieux préparée, est programmée pour
le dimanche 9 octobre 2011, chacun est bienvenu pour donner un coup de main
au portage et à la réussite de l’explo de ce siphon dont l’issue se fait
désirer...
Michel.
Compte rendu de Jérôme :
Les accords bilatéraux appliqués à la spéléo, ça
donne la Trouillette ! Sur le parking on est cinq : Michel, Toutoune,
Stéphane, Thierry un autre plongeur et moi ; soit 3 français et 2 suisses.
Thierry se pose des questions sur l’utilité de mes genouillères, c’est vrai
qu’en plongée ca sert peu.
On
rentre à trois dans le trou, la majeure partie du matos étant au fond on ne
transporte que la combinaison étanche et des bricoles. Ça va vite, Stéphane
connait la galerie par cœur, on ne le rattrape qu’au siphon. Rapidement
équipé, Stéphane s’éloigne vite dans le siphon, on attendra 30min avant de
décider d’aller prendre le frais.
Sur
le retour, quelle bonne surprise de tomber sur Toutoune et Michel en pleine
séance photo. On en profite pour suivre un cours de karsto et une visite
dans la galerie du chien commentée par Michel et photographiée par Toutoune.
Sur ses conseils, on part jeter un œil à la suite de la galerie. Dans le
ramping pierreux, Thierry admet : «c’est quoi 45€ comparés à des
genoux ?! ». On ressort du chien pour apprendre le triste bilan de la
sortie : Toutoune s’est éclaté un genou et Stéphane a eu un problème de
recycleur, il est revenu sur bouteille après avoir bu la tasse… Michel à
commencé à ressortir le propulseur, mais la bête faisant 1m pour 35kg, il
admet : « Place aux jeunes » ! Je me coltine donc la sortie de la torpille
pendant que Thierry ira aider Stéphane.
Une
fois dehors, la dernière réjouissance consistera à ressortir le propulseur
de la vasque d’entrée, ça me vaudra un triple Lutz piqué au niveau de
l’étroiture histoire de finir en beauté.
On
devra donc encore attendre un peu pour cette pointe qui se fait désirer et
éventuellement trouver les galeries sèches derrière le siphon.
Jérome.
TPST :
4h30 - Participants : Michel, Jérôme, Stéphane (plongeur, SSG) et
Thierry (SDNO) et Thierry (ami plongeur de Stéphane)
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Vendredi 30
septembre |
Grotte de
la Trouillette - Pompage (ou presque !) :
Après la
réunion club, je retrouve Ludo à la Trouillette pour amorcer le désiphonnage
dans la galerie du Mât. Sur place, il faut choisir : soit emmener le tuyau
bien encombrant, soit prendre la pompe bien lourde. Je choisis le tuyau,
Ludo prend la pompe. Ca sera pénible à tour de rôle : dans la galerie
d'entrée, c'est facile pour moi, je n'ai qu'a donner des coups de pieds dans
la bobine pour la faire descendre quand Ludo se pête le dos avec la pompe.
Par contre, la remontée sur corde et la galerie du Mat seront une horreur vu
que le tuyau s'amuse a me faire des croches-pattes en plus d'être
déséquilibrant sur les dalles déjà bien glissantes.
Bref, une fois
sur place rien ne va, le tuyau ne s'amorce pas, on essaye dans tout les sens
et finalement c'est la pompe qui rend l'âme. On ressort à minuit, trempés,
et rien n'est prêt pour la sortie d'explo de dimanche. Que du bonheur donc !
Jérome.
TPST :
2h30 - Participants : Jérôme, Ludo. |
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