Aidez-nous à recréer le bulletin de liaison du club (sous forme électronique pour les internautes et papier pour les autres). Ci dessous, le compte rendu des activités du club, pour le compléter, faites nous part de vos sorties à l'aide du formulaire ou par E-mail. Après contrôle par le Webmaster, vous le trouverez ci-dessous.
Compte rendu du 1er trimestre 2010 |
|||||||||||||||||||||
Vendredi 1er janvier |
Sortie repérage à la grotte de
"En Raverot » à Plagne : Pas beaucoup de volontaires pour attaquer
l’année. Nous proposons donc une « spéciale liste noire ». Et cela tombe
bien, Julie et moi avons tous les deux mis « En Raverot » dans les trous à
ne faire qu’une fois, et c’est à côté (de chez moi). La topo montre une
vraie galère, idéale pour éliminer les toxines de la veille ou du matin. 5
dynamitages dans l’entrée : on imagine donc la chose étroite comme l’évoque
les mots « boyau » ou « progression sur le côté ». Le dessin de topo qui
accompagne les coordonnées portant la signature de B Hugon, on est donc sûr
de bien user la combi. Isabelle accepte de nous suivre dans la galère et
France de nous aider à trouver l’entrée. Le pointage sur carte étant fait,
on repère en contrebas de la route la petite maison qui nous servira de
point de repère. Il pleut, mais déjà les gouttes s’épaississent en flocons.
La petite falaise annoncée par la carte est là. Au dessus un joli lapiaz
moussu aux gorges profondes. Juste plus haut dans la légère pente, sous les
taillis de petits sapins et de genévriers on retrouve le millefeuille de
couches calcaires caractéristiques de ce plateau de Plagne. J’imagine que la
cavité suit une strate plus tendre creusée par l’eau collectée. En fait deux
strates, puisqu’il y a tout de même un R3 et un P10 pour rejoindre le niveau
inférieur sous le niveau de l’entrée. On fait donc des allées et retours en
inspectant le bas de la falaise, les rigoles profondes du lapiaz, et chaque
décrochage de couches. L’entrée est bien horizontale, et sans être un
porche, elle devrait se voir dans ce paysage à la végétation peu dense. Mais
il faut se rendre à l’évidence, on ne trouve rien. Entre temps, il s’est mis
à neiger et France nous a laissés tomber. Cela nous rappelle les débuts des
années passées ; le repérage du méandre des avalanches dans la neige
profonde et les grottes que nous n’avons pas trouvées du premier coup, comme
la grotte du maquis de Fébruge, qui reste mon coup de cœur de l’année
passée. Cela vaut parfois le coup d’insister. Pas toujours besoin d’aller en
Patagonie pour avoir une belle émotion sous terre (C’est vrai ça ! Ca
m’énerve ces gens qui vont loin, alors qu’on a plein de trous pleins de boue
ici). C’est bon, nous sommes bien mouillés par la neige et l’eau qui tombe
des arbustes que nous agitons. Une petite tisane chez moi s’impose pour
terminer l’opération élimination des toxines. Plus tard, j’alerte les
« anciens ». Pour le club de la Semine, Jean Jacques me répond qu’ils ont
fait autrefois comme nous avec GPS sans plus de réussite. Les souvenirs de
Hugon seraient des plus vagues et de peu de secours. De même à Bellegarde,
nous avons les coordonnées, mais sont elles exactes ? En plus pour
l’instant, la couche de neige a sans doute tout recouvert ! Ou pas ?
Philippe |
||||||||||||||||||||
Dimanche 2 janvier |
Grotte En Perrucle à Jujurieux : Aujourd'hui,
visite de la grotte de Jujurieux. On se change dans le froid puis on grimpe
dix petites minutes sur un chemin digne de chèvres, pas large, raide et
glissant. La prudence était de mise. Dès l'entrée on sent un courant d'air
chaud, alors on ne tarde pas à s'y engouffrer, la joie au coeur. On enchaîne
à travers une série de petites galeries avec souvent le sol jonché de blocs
tombés du plafond. Une salle à la résonance digne d'une église se présente
alors devant nous. On y mangera de façon bien agréable, le fromage et le
pain d'Isabelle ainsi que son
chocolat, mais aussi les tranches de pâté en
croûte de Marie-Christine. |
||||||||||||||||||||
Mercredi 5 janvier |
Grotte de la Tière à Labalme sur Cerdon : Arrêt
sur un petit parking au bord de N84 entre le restau panoramique et le
monument aux morts des maquis de l’Ain. La sortie commence par le spectacle
navrant d’une Julie boudeuse qui refuse de se changer malgré les semonces de
maman Isa. Je me croirais au boulot. Tant pis pour elle, elle fera la sortie
sans combi en jeans et en sweat. Au secours Super Nanny ! |
||||||||||||||||||||
Vendredi 8 janvier |
Traditionnelle réunion de rentrée autour de la galette
préparée cette année par Julie. La neige n’a pas permis aux plus éloignés ou
aux moins téméraires de nous rejoindre. C’est Jérôme et Julie qui ont la
fève. Plus tard, Julie, Ivan et Philippe reprendront une part de galette à
la réunion de la Semine où ils sont montés pour préparer l'AG. |
||||||||||||||||||||
Dimanche 10 janvier |
Puits de la Rappe à Neuville sur Ain: Sortie
annulée à cause de la neige. |
||||||||||||||||||||
Mardi 12 janvier |
Sortie fossiles à la mine de phosphates de Mussel à
Bellegarde. Alors aujourd'hui rendez-vous 13h pour aller chercher
quelques fossiles. Julie, Vistal et moi même nous retrouvons place de la
gare. On trouve sans problème l'accès mais la bouche d'égout y donnant accès
est gelée. Du coup Vistal et moi même essayons par tous les moyens possibles
de l'ouvrir. Au final je bouge la plaque et sa couronne, Vistal m'aide à la
bouger pour laisser apparaître le béton. On descend se mettre au chaud puis
on attaque par la galerie de gauche où nous grattons et trouvons quelques
fossiles. On va jusqu'au fond pour ensuite faire demi tour et faire la
galerie directe jusqu'à sa cheminée et même le bras sur le côté gauche. On
discute tout en grattant encore un peu puis retour pendant lequel on va
jusqu'au muret et sa grille baignant dans une eau nauséabonde et brune, peu
engageante. Julie va jusqu'à la grille avant de faire demi tour ne voulant
pas aller se baigner dans cette eau peu ragoûtante. Enfin la sortie, au
frais dans la neige. On y aura passé au final 3 bonnes heures sans réel
résultat, puisqu’on n’aura trouvé aucune pièce vraiment grosse. Reste plus
qu'à espérer qu'en nettoyant on trouvera de belles petites pièces. Raoul |
||||||||||||||||||||
Vendredi 15 janvier |
Nous accueillons à notre réunion du vendredi Jean Jacques
et Sylvain (président et secrétaire du club de la Semine) venus nous rendre
visite et préparer l’AG CDS du 23 janvier. |
||||||||||||||||||||
Dimanche 17 janvier |
Sortie ski de fond à Giron : Malgré l’annonce de
la pluie, et l’organisation d’une course de triathlon sur les pistes (dont
une épreuve de VTT!), nous nous
retrouvons au bar du centre montagnard de Giron pour un petit café, dans
l’attente des autres membres du club de Bellegarde. Non, bon ! Heureusement
La Semine est là : derrière le bar (Fufu), derrière la banque de location de
ski (Jean-Jacques) et sur les pistes. Tant pis pour ceux de Bellegarde. La neige est super
bonne, glissante. Bien sûr, il y a du brouillard et même un instant un peu
de grésil, mais petit à petit le soleil fait son apparition. Nous passons
en pèlerinage devant la Combe Froide. L'entrée est invisible sous la neige. Plus loin, je repère un trou, le bâton
s’enfonce loin. Pour l’instant, impossible de passer, mais je sens un
élargissement juste derrière. Manu me dit que ce trou est bien connu, mais
jamais exploré. Est ce celui dont nous parle Jean Jacques juste au dessus de
la Roche Fauconnière? A voir de toute manière! Quand au parcours, c’est à peine croyable, mais même en suivant les
traces, nous arrivons à nous perdre, et le grand tour projeté se réduit à un
demi tour d’une douzaine de kilomètres. Nous passons encore pas très loin du
méandre des avalanches et du tombaret de Buclaloup. Que de choses à voir sur
ce plateau. Philippe. |
||||||||||||||||||||
Mercredi 20 janvier |
Sortie comptage de Chauves-souris au gouffre de la Morgne à Lompnas : Robin souhaitant faire un comptage dans cette grotte du sud du département où traditionnellement se réfugient les chauves-souris, nous le suivons sans bien savoir ce que nous allons trouver comme genre de grotte. Juste qu'il s'agit d'un gouffre et qu'il y a des grandes salles. Premier souci, la topo semble un peu juste en cordes,et nous aurons sur chaque puits à rogner sur les cordes et les mains courantes.
C'est toujours agréable d'avoir un belle surprise et ce
fut le cas ce jour là. D'abord j'ai vu plein de salamandres et c'est un
animal que j'aime bien . Il faut être spéléo pour en rencontre aussi
souvent. Ici en bas du premier puits, elles pullulent sur un tout petit
secteur humide qui reçoit les feuilles et l'humus de l'extérieur. Puisque je
suis le premier en bas, j'en déplace plusieurs de peur que mes compagnons,
le regard attiré vers les voûtes, où se cache l'objet de notre comptage, ne
marche dessus. Aussitôt arrivé dans la grande salle, Robin sort la lampe, le
crayon et le carnet; il est très satisfait par ce qu'il voit. Julie, Karine
et Lulu lui donne un coup de main pour repérer les mieux cachées. Isa et moi
cherchons plutôt à entrer dans tous les trous. Nous sommes ainsi les
premiers dans la dernière salle. Et là c'est le ravissement: des concrétions
dans tous les coins, de toutes les formes, ... Un puits de 15m, aveugle est
tapissé de fines méduses de calcites. Magnifique! Avec nos problèmes de
cordes, déjà utilisées, nous ne pouvons équiper l'accès au réseau sup. Mais
puisque nous devons revenir!! Nous décidons en effet immédiatement d'une
petite sortie photo au printemps (Histoire de s'éviter les trois quarts
d'heure de marche d'approche dans la neige). La neige qui d'ailleurs se met
à tomber dru sur le retour. Philippe |
||||||||||||||||||||
Samedi 23 décembre |
Sortie initiation à l'aven d'Ardon à Chatillon en
Michaille: Alors aujourd'hui rendez-vous était pris à 8H30 devant le
monument aux morts. Là je retrouve: Marie-Christine, Diane, Vistalle et
Laurent. On se rend ensuite à la grotte où Julie nous attendait et avait
commencé à équiper. Après quelques pas dans la neige durcie, on grimpe
quelques mètres à l'aide d'une corde bienvenue à cause de la neige verglacée
et se présente à nous la tête du premier puits. Julie descend pour aller
équiper le suivant puis je descends, et on se suit ainsi avec Laurent et
Marie-Christine encadrés par Diane et Vistalle. On enchaîne le 2e puits dont
la tête est un peu juste pour ensuite aller à quatre pattes à la rencontre
de la grande salle du bout. Sur le chemin on a rencontré deux chauves-souris
puis deux autres dans la salle dont une suspendue à quelques centimètres du
sol. Cette grande salle, très intéressante par son volume est jonchée
d'énormes blocs comme des pavés de géants, tombés de la voûte. On peut voir
au milieu de ces roches l'eau de ruissellement disparaître comme avalée.
Avant de quitter la salle Laurent nous a poussé la chansonnette avec un
choeur motivé qui donnait de la voix. Puis viens alors le retour où juste
avant de remonter les puits nous faisons une halte gourmandise alléchés par
ce qui avait été ramené par Laurent. Ensuite tout le monde grimpe à son
rythme et sans trop de difficultés. Vistalle passant en dernier pour
remonter les cordes et déséquiper. C'est au final 2h30 qui nous avons passé
sous terre dans une jolie petite cavité idéale pour s'essayer à la corde.
Raoul
L’Aven d’Ardon
TPST : 2h30 – Participants : Marie-Christine, Diane,
Julie, Vistalle, Laurent, Raoul. |
||||||||||||||||||||
Samedi 23 janvier |
AG du CDS, organisée conjointement par les clubs de la
Semine et de Bellegarde: Je retrouve Philippe, Ivan, Jean Jacques et
Sylvain pour le repas en croisant les doigts pour que la sangria ne se
renverse pas dans les virages. Les « gratteurs de fossiles » arrivent à
l'heure pour être briefer sur la localisation de la mine. Pour en faciliter
l'accès, tout a été prévu : des cartes ont été imprimées, les itinéraires
détaillés, la topo distribuée et Bertrand est sur place pour attendre le
groupe. J.Jacques et Philippe se chargent de l'accueil et de l'information
avant de regagner la chaleur de la cuisine et tandis que Caro assouvit son
envie de chocolat, Philippe sort le digestif que J.Jacques semble
particulièrement apprécié! Nous nous occupons un moment avec une séance de
toastage pour l'apéro du soir. |
||||||||||||||||||||
|
Sortie aux mines de Mussel à
Bellegarde: Les traces de Sauropodes étant invisibles car sous la neige
à Plagne. Grâce aux plans diffusés et au fléchage complémentaire de
Bertrand, il semble qu’une trentaine de spéléos se soient rassemblés autour
d’une bouche d’égouts rue du Château. « L’autoroute arrive presque à Arlod
et pourquoi donc être passé par Echallon…. ». Nous sommes donc autour de la
seule entrée restante ouverte dans un pré, enneigé ce jour, sur l’accès à
1100 m de galeries des anciennes exploitations souterraines des phosphates
de Mussel de 1870 à 1920 et encore quelques années plus tard. Un tuyau
d’égout au fond du regard et à la queue leu leu nous voilà sur les genoux
pour quelques dizaines de mètres humides puis vaseux pour arriver dans la
galerie basse de plafond et complètement terne à première vue. Nous passons
près de deux vasques creusées au sol et remplies d’eau qui seraient une
relique de l’ancienne champignonnière ayant utilisé ce sous-sol. « Les phosphates fossiles des grès verts de la Valserine et du Rhône à Bellegarde Ain très recommandés par les agronomes les plus éminents pour l’emploi direct en agriculture et le phosphatage des fumiers » La couleur verte étant donnée par la glauconie. On va donc visiter la boutique de l’Albien (au Crétacé) d’il y a moins 108 à moins 96 millions d’années, sur environ 7m d’épaisseur. On peut y voir depuis le bas une composition : des grès avec ciment calcaire, des grès verts avec nodules, des sables verts avec nodules, la zone des phosphates sur 1,30m d’épais, des grès brun, des grès rouge, des grès micacés. Avec force percussion et poinçons une majorité se trouve un coin de mine à prospecter, le minerai est de friable à plus dur. Bertrand nomme les trouvailles, cristaux de gypse, fossiles Solarium, Ammonites (dont Douvilleiceras mammillatum l’ammonite marqueur de la zone argileuse sableuse verte au niveau du sol). Il manque de lumières mais pas de commentaires, on discute aussi de différentes découvertes. Nous avons notre vétéran Arthur 76 ans, nos spécialistes de découverte de faune, de l’aurochs aux insectes des cavernes. Le lieu n’est pas spectaculaire mais combien riche de souvenirs d’un autre monde pour qui sait s’y pencher. Voila une bonne leçon de géologie à compléter avec les documents de la bibliothèque du club. Marie-Christine. TPST: 2h - Participants: 29 personnes exactement comptés par Bertrand dont pour Bellegarde: Marie-Christine, Laurent, Bertrand, Vistalle. |
||||||||||||||||||||
Mercredi 27 janvier |
Sortie comptage de chauves-souris à la galerie du pont des pierres
à Montanges. Depuis quelques temps, les sorties comptage de chauves
souris se multiplient. D’après ce que j’ai compris, il est important de
surveiller la population de ce genre de nuisibles qui aurait tendance à
proliférer et de contrôler la surpopulation. Autrefois dans nos campagnes de
saines pratiques et des réflexes salutaires permettaient de contenir
l’envahissement des bestioles. Clouées sur les portes de granges, les
chauves-souris savaient qu’elles devaient se faire discrètes : des animaux
tout noirs qui sortent la nuit et se cachent dans des grottes ont sûrement
des trucs à se faire pardonner. Dans les années 70, quelques babas cool
fleurant le fromage de chèvre et les substances interdites ont voulu
réhabiliter ce genre d’espèce prétextant la lutte contre les insectes ou le
besoin de biodiversité. Alors que tout le monde peut rapidement comprendre
qu’un bon épandage massif de DDT détruit plus de moustiques que l’ensemble
des espèces de chauves-souris, qui dorment le jour et de longs mois dans
l’année. Finalement la chauve-souris, c’est quand même l’image de la
paresse. Et en plus, il ne faudrait pas les réveiller en se baladant dans
les grottes. Fainéantes et irascibles ! J’ai mangé une fois de la
chauve-souris ; c’était en Nouvelle-Calédonie ; là bas, elles sont plus
grosses et sortent le jour. Je peux donc dire qu’il n’y a pas grand-chose à
manger. Le morceau de choix est le cerveau et c’est un animal dont on voit
tout de suite qu’il ne doit pas être bien intelligent, tellement on reste
sur sa faim. Donc même pour résoudre les problèmes de malnutrition elles
n’apportent pas de solution. L’élevage serait de peu de rendement : un petit
tout faiblard par an … La poule, voilà un oiseau utile. D’ailleurs, c’est
quoi cet oiseau qui ne pond pas d’œufs ; c’est bien le signe d’une volonté
d’être improductif. Non, franchement, nous pouvons remercier des gens comme
Robin et des associations comme la CORA de faire le travail qu’ils font : la
surveillance des populations de chauves-souris. Philippe |
||||||||||||||||||||
Samedi 31 janvier |
Sortie comptage de chauves-souris aux mines de la
Sabla à Culoz: Avec la neige
sur la route et le petit retard du matin, nous arrivons aux mines vers 10h.
Une fois la grille cadenassée ouverte, nous progressons dans l'eau pour
enfin gagner des parties plus sèches. L'endroit est labyrinthique. A la
galerie principale s'ajoute d'autres en parallèles, reliées par des couloirs
perpendiculaires. Les chauves souris sont bien présentes et quelques photos
seront nécessaires pour en déterminer les nombres exacts. Yohan profitent
d'un morceau de galerie sans bêtes pour sortir son appareil photo et
distribuer ses flashs aux volontaires. Avec plaisir nous jouons le jeu:
éclairage des plafonds, des parois, mise en valeurs des reliefs. Les photos
devraient pouvoir rendre compte des beaux volumes. Parfois, un bruit de fond
se fait entendre. Des blocs se détachent et se fracassent au sol. Je
comprends mieux pourquoi Robin m'a dit de prendre le casque pour le cas où.
Au retour je fais connaissance avec mon 1er rhinolophe euryale au ventre
tout blanc. Une seconde pause photo s'improvise dans les bassins de
l'entrée. Robin joue les « modèles aquatiques » pour l'occasion. Nous
ressortons en cherchant la seule barbastelle de la cavité avant de refermer
et recadenasser la grille. Le bilan du comptage est plutôt bon et devrait
confirmer le nombre habituel d'individus. La journée commence bien. Julie Participants – Michaël (GCRA), Yohan (GCRA), Olivier (CAF), Robin , Julie - TPST – 3h |
||||||||||||||||||||
Samedi 31 janvier
|
Sortie comptage de chiroptères à la grotte de Satory à Béon: La grotte
s'ouvre dans une petite barre rocheuse après un petit « crapahut » dans les
sous bois. Une séance déshabillage/habillage suffit à nous faire ressentir
la chaleur peu commune de la cavité rappelant d'avantage les grottes
ardéchoises que nos petits trous de l'Ain. Tandis qu'Hervé équipe le premier
ressaut de quelques mètres nous épions les parois avec soin et avant
d'entamer la descente nous comptons 2 petits rhinos... un bon signe?! La
nudité des plafonds nous prouvent vite que non. Toutefois, d'importantes
traces d'urines témoignent d'une fréquentation passée importante sur le
site. La grotte se poursuit par un beau P15 plein vide à la base duquel on
prend pied dans une grande et belle salle. Hervé profite d'être ici pour
aller vérifier la désob des anciens voyant la suite de la cavité dans un
puits après quelques étroitures. Il s'engouffre et ses « mouhai, pouff »,
nous font comprendre que la poursuite de la grotte ne lui semble pas
évidente. Décidément, cette grotte ne tient pas a nous donner ce que nous
voulons. Nous ressortons et ne sommes pas mécontents de retrouver un peu le
frais de l'extérieur. Nous regagnons rapidement la voiture; c'est fou ce que
ça va mieux en descendant.
Résultat du comptage: 2 petits rhinolophes et
c'est tout ... |
||||||||||||||||||||
Fin janvier 2010 |
Le CDS a enfin son site; c'est Ivan qui a mis les
mains dans les connexions pour le réaliser. Il est trop fort "notre "Ivan
qui est à nous. On veut bien le prêter un peu au CDS, mais
il faut qu'il nous le rende pour qu'il s'occupe de faire le webmaster de
notre site et de faire les réservations de salle d'entraînement. Pour le site, à vous de juger: http://www.ainspele o.com/ |
||||||||||||||||||||
Mercredi 3 février |
Aven d'Ardon à Châtillon en Michaille:
Personnellement l'écrire "la veine d'Ardon", je trouve ça plus sympa.
Sinon commençons par le début. Hier soir je finissais de bosser à 22h à
Evian pour prendre un bus à 4h15 pour rentrer. Du coup j'ai pas dormi.
Arrivé à 6h à la maison, je me mets au lit. Puis à 10h, Julie m'appelle en
me proposant de sortir en spéléo. Moi qui voulait en faire, ça tombe
très bien. Du coup je ne me recouche pas et me prépare. Je fais
également une salade composée car il est prévu que l'on mange sous terre.
12H, Julie passe me prendre direction l'aven d'Ardon. En cours de route en
récupère Isabelle et Franck qui nous attendaient pour qu'on les guide.
Arrivés là bas, on se change vite dans le froid et on se dirige avec peine
dans la neige à l'entrée de la grotte. Comme la dernière fois, c'est Julie
qui équipe sans problème. On retrouve nos amies chauves-souris et on mange
dans la grande salle, après s'être assuré qu'elles étaient encore toutes là.
Ceci dit, deux d'entre elles avaient changé de place, mais sur de petites
distances. Le pique-nique se fait très agréablement puis on décide de
remonter pour aller faire une autre grotte. Hélas, on a pas vu le temps
s'envoler et il est déjà 15H30 quand on sort. Du coup on décide de se rendre
dans un bar pour se réchauffer et d'annuler la 2e grotte, puisqu'on devait
retrouver Magali pour aller à Mussel. Raoul ½ heure de retard, une voiture enlisée plus tard (...Quand est-ce que cette neige se terminera!!!), nous prenons la direction de la grotte. La descente des deux premiers puits sera rapidement entreprise. Au passage nous vérifierons si les chauves souris sont toujours là. Après le petit tour habituel de la grande salle où l'eau coule bien dans certains passages, nous prenons le temps de manger un bout. Nous remontons tranquillement à la surface et tandis que Franck achève le déséquipement, Isa fait ses dernières photos. Julie Participants: Julie, Isa, Franck, Raoul - TPST: 2h30
|
||||||||||||||||||||
Mercredi 3 février |
Mines de Mussel à Bellegarde: Magali nous rejoint
et vers 16H30 on rentre dans la mine. Là Julie se charge de les faire
visiter et moi en égoïste que je suis, commence à gratter. Je n'avais qu'une
envie: trouver une dent de requin et une ammonite toute plate. En effet lors
de mes dernières sorties, je n'avais vu aucune dent et que des morceaux de
cette ammonite toute plate. Et là comme par enchantement au milieu des
morceaux que je casse je vois une dent parfaitement dégagée, esseulée au
milieu des gravats. Une joie de gamin s'est alors emparée de moi. Puis je
tombe sur ce qui semble être un oursin en forme de coeur presque rond et
tout jaune. Quand tout le monde me rejoint pour gratter avec moi, j'entends
Isabelle qui a trouvé une ammonite qui semble prometteuse et de belle
taille. Je prend mes outils et vais lui donner un coup de pouce pour la
sortie en espérant qu'elle sera entière. Et là en la dégageant on s'aperçoit
que c'est ce que je cherche: l'ammonite plate de belle taille et entière. En
plus de ça elle me l'offre de but en blanc, j'en suis tout heureux. Elle est
vraiment superbe. On sort à la nuit, il est déjà 18H40. Ce fut une journée
merveilleuse et très agréable. Merci à toutes et à Franck pour cette belle
après-midi. Encore merci Isabelle pour ce magnifique cadeau. Raoul Bertrand donne les indications suivantes pour la première photo. Éloignez les enfants; c'est plein de gros mots. Pour le fossile rond. C’est un Holaster, il y a plusieurs espèces: oblongus, sublogosus, nodulosus, fossarius, latissimus, suborbicularis, carinatus, laevis… on va se contenter de dire Holaster en vue apicale.
Pous la dent : Cretoxyrhina mantelli. La
représentation ci-dessous est discutable à cause de la nageoire
hétérocerque. L'était-elle ? Plus? Moins ? (inspirée des formes actuelles)
|
||||||||||||||||||||
Samedi 6 février |
Sortie "catastrophes" à Préoux d'en haut à Ruffieu:
Nous avons testé pour vous : "allez à Préou en hiver sous la neige" : Après
la difficulté de monter au petit Abergement, celle de se garer (Merci au
chasse neige arrêté par Franck), s'ajoute celle de marcher dans de la neige
molle en s'enfonçant jusqu'au genoux... pour celles qui n'avaient pas de
raquettes! Nous retrouvons la grotte rapidement et après avoir déblayé la
plaque d'égout caché sous 15cm de neige, l'éternel oubli du tournevis ou
pied de biche refait surface. C'est ne pas grave... un petit aller et retour
ne peut pas faire de mal... et puis ce n'est pas comme si marcher dans la
neige était pénible!! Enfin, après tous ces petits soucis la grotte est
ouverte. Frank et Magali, décidés, commencent à descendre pendant qu'Hélène,
Isa et moi optons pour le repli stratégique chez Hélène. Magali, se charge de nous raconter la suite de cette journée mémorable : "On a descendu l'échelle, on a équipé le 1er puits + la dév, tout va bien ! Le 2eme puits est équipé en fixe, ok, 3eme puits : rien, donc demi-tour et retour à la voiture. On commence à se changer, et là un gros 4x4 passe à 1m de la voiture, en faisant bien exprès de rouler à fond dans la bouillasse. Résultat : - kits remplis de neigeasse fondue + sallée et dégueu - voiture repeinte - le sel c'est pas bon dans la bouche - matos "sec et propre" devenu trempé et dégueu + salé - coffre ouvert, donc intérieur piscine (d'eau de mer sale) - affaires de rechanges mouillées aussi Il ne reste plus qu'à rentrer... à 15 h on était chez nous. En plus, en attendant Franck et le pied de biche à l'entrée du trou, j'ai pris froid : impossible de me réchauffer par la suite, même en remontant les puits !!! Et à la maison pareil : j'ai toujours froid, et il est 19h... Ce qui est sur c'est qu'on s'en souviendra!!!" Julie TPST: 30mn - Participants: Magali, Franck - Avec l'accompagnement d'Isa, de Julie et d'Hélène (SDNO) |
||||||||||||||||||||
Samedi 6 février |
Sortie ski alpin à Lelex: La journée s'annonce
exceptionnelle: en effet, je suis en retard de 10 mn suite à une sortie de
route dans les lacets qui descendent d'Echallon. C'est donc prudemment que
nous rejoignons la station de Lelex sur une route enneigée. A 11h30, nous
descendons du télécabine pour notre première descente de l'année, au moins
pour Jean-René et moi. Un léger doute s'était installé: saurions nous encore
tenir sur les planches? Eh bien oui, nous retrouvons rapidement les
sensations de glisse. Chacun peut admirer mon style inimitable, et en me
voyant skier Jean-rené est rassuré: il ne sera pas distancé. Michaël donne
quelques conseils que je m'empresse d'oublier. "Je le sais que je suis trop
"à cul", mais bon ... qu'on me laisse me rouler dans la poudreuse
tranquille". Est ce que je fais des remarques lorsqu'il recommence cinq fois
le même saut de rocher, et que nous recommençons cinq fois la même piste
bleue pour l'admirer! Dommage le ciel est bas, et nous ne profiterons du paysage qu'à partir de 15h30, lorsque enfin le soleil chassera les nuages. La neige est idéale, pas glacée et glissante. Temps d'attente aux remontées réduit à 0 mn; je n'avais encore jamais vu ça! Nous prenons une petite demi-heure pour prendre un vin chaud et un plat. Et nous faisons la fermeture des pistes à 17h. Entre temps Mika aura répéter au moins 10 fois que "cette sortie entre dans le Top 3 de ces sorties". Et à chaque fois, nous lui faisons remarquer que l'important dans une sortie est d'être bien accompagné. Philippe Participants: Michaël, Philippe - Invité: Jean-René |
||||||||||||||||||||
Dimanche 7 février |
Grotte de Vaulx St Sulpice à Cormaranche: Galeries
Méridion et Septentrion: Ca y est : Une grande sortie! Restée sur ma
faim par la "défaite Préou" de la veille c'est plus motivée que jamais que
je retrouve Philippe à Montréal (....ben oui dans l'Ain!). L'absence de
neige au départ nous fait espérer, en bons optimistes, que la marche ne sera
pas si longue. Et pourtant c'est bien au village de Vaux que nous laisserons
la voiture pour chausser les raquettes. Je laisse Philippe passer en tête
pour servir de guide……ou me faire la trace et tasser la neige…Je ne sais
plus trop!! C'est assez rapidement que nous nous retrouvons devant la cavité
enneigée. Les colonnes de glaces qui nous attendent à l'entrée ne sont pas
très engageantes…Mais bon ce ne sont pas de vulgaires glaçons qui nous
arrêterons! Arrivés à la main courante Philippe part équiper le 1er puits.
Je m'engage et au vue de l'état des cordes en place me dit qu'il serait plus
prudent d'attendre ailleurs que sur ces "ficelles" en fin de vie! Un autre
passage sécuritairement incertain fera l'objet d'un rééquipement. Nous
progressons sans problème à allure certaine. Au 1er passage aquatique, les
câbles inertes flottent toujours sur l'eau. Nous ne mouillerons cependant
guère au delà des genoux ce qui est plutôt rassurant pour la suite. Dans la
flaque suivante le ramping vers la salle des géodes, Philippe
s'essaie avec
succès, à la chasse au trésor en trouvant une montre. Avec désormais une
idée très approximative de l'heure, nous prenons le temps d'une pause repas
au bord de l'eau dans la galerie des lacs puis reprenons notre progression.
Là encore l'eau n'est pas présente et ne dépassera pas les hanches. Comment
ça, il y avait un pont de singe pour éviter l'eau... Bah, pourquoi faire??? La galerie qui suit est une de mes préférées; Elle voit se succéder petites désobs hugoniennes et gros volumes impressionnants. Le contraste y est saisissant. Nous voilà désormais devant la désob de 25 mètres qui m'avait laissé sur place obligeant au demi tour lors de notre dernière visite. Cette fois ci pas question qu'elle ait le dernier mot et pourtant allongée en plein milieu j'avoue avoir été prise de doute et il fallut bien le « Bah quoi?! Tu ne vas pas commencer à te plaindre... c'est bien toi qui voulais faire de la spéléo, non?? » de Philippe pour me faire passer! Ça y est, nous y sommes : La galerie MERIDION. Du jamais vu, de l'inédit (du moins pour nous.) et donc du régal. Un méandre au plafond quasi invisible, une grande salle, de belles galeries....sans oublier les toujours courtes désobs titanesques. Un ressaut, pas indiqué, non topographié, pas bien équipé (Hé m'ssieurs Hugon faut qu'on parle...) me fera craindre l'abandon. Finalement, en se servant des bouts de plastiques enfoncés dans la glaise comme prise de pied je parviens à me hisser. Nous continuerons un moment avant d'être stoppés par ce qui semble être une escalade en trémie. C'est ici que nous ferons demi tour. Dans la 1ère heure, je sens la fatigue faire surface et, le souffle coupé et la faim au ventre, je réclame une 2ème pause repas avant la galerie des désobs. Si l'aller m'a paru rapide, ce retour me paraît long et tout ce qui semblait simple devient compliqué. Nous retrouvons la lumière du jour (Lumière, il ne doit donc pas être tard... la montre marche peut être...), renfilons les raquettes, et nous changeons dans la neige et le froid. Le retour en voiture se fera sans problème.....Tiens c'est étrange, pourquoi n'y a t-il plus de piétons dans les rues d'Hauteville... Bref, de la boue, de beaux volumes, quelques concrétions, de l'effort, quelques frayeurs, un peu d'eau, un record de rhinos certifié par Robin (16 petits rhinos) et plus de 5 heures sous terre……Que du bonheur!! Julie TPST: 5h30 - Participants: Julie, Philippe. |
||||||||||||||||||||
Jeudi 11 février |
Sortie fossiles à la mine de Mussel à Bellegarde:
Alors cette après-midi tout commence avec une sortie fossile accompagnée de
Vistal. A 13h on entre dans la mine par la bouche la plus éloignée. Déjà le
conduit est plus court, ensuite tout de suite après être sorti du conduit on
s'aperçoit qu'un accès direct de l'extérieur est possible. On visite deux
galeries parallèles séparées par des piliers de terre et de fins murs de
briques. Se présentent à nos yeux: de vieilles
brouettes,
un vieux "mini tracteur" avec ses fourches et sa remorque mais aussi une
vieille remorque "citerne", vestiges de l'ancienne exploitation minière. On
gratte un peu et Vistal trouve une dent de requin, pour ma part quelques
petites ammonites et deux oursins. Voyant que c'était peu productif on
décide d'aller voir la bouche jumelle de celle qu'on connaît bien. Pour ça
on ressort directement à l'air libre sans passer par le conduit. On ouvre la
bouche, Vistal passe en premier et je suis. Je suis à peine arrivé au fond
du puits qu'il me dit que ça rejoint notre première bouche de la journée, en
témoigne un vieux bout de bois et la neige tombée lors de l'ouverture. On ressort et on attaque la dernière bouche, la principale avec son long et éprouvant (pour les genoux) conduit. On s'avance un peu et on gratte. Au bout d'un moment je trouve une autre dent avec juste le bout de la pointe ébréchée, je la donne à Vistal tout comme quelques ammonites, escargots et bivalves pour son futur mur décoratif. Au bout d'un certain temps et après avoir changé plusieurs fois de place, je vois un bout légèrement arrondi dans la partie verte. Persuadé de trouver quelque chose je commence à dégager. Première constatation au bout de quelques minutes, ça va être gros. Vistal pense à un caillou comme les galets de bord de mer. Son hypothèse des plus plausibles ne m'empêche pas de continuer ni lui de m'aider. Au fond de moi, une petite voix intérieure me dit de ne pas stopper. Je persiste, l'endroit devenant vite trop exigu pour taper à deux et la petite voix m'ayant redonné force et courage, je continue à frapper comme un sourd, pendant que Vistal continue à prospecter. Au bout d'un temps qui fut long et que je ne saurais estimer je finis par en voir la fin. Vistal viens m'aider au cas où elle se décollerait brusquement. Sa forme me fait penser à un oursin géant. Et soudain j'entends Vistal me dire que ça bouge et après quelques coups supplémentaires elle tombe enfin. Et on découvre ce que c'est, une sorte de moule géante comme on en trouve tant de petites. Et c'est qu'elle pèse, faudra la ramener. C'est sur cette découverte et vu l'heure qu'on décide de rentrer. Je peine un peu dans le conduit mais ce n’est pas ce qui allait m'arrêter après m’être donné des coups de marteau, et m’être échiné à en avoir mal. Une fois à l'air libre, on se change dans le froid et Vistal me ramène jusqu'aux pieds de chez moi vu le poids que j'ai à transporter. Au final on aura passé 5h à jouer du marteau sous terre dans des positions pas évidentes pour la circulation sanguine ni les articulations mais ce fut riche en trouvailles. Raoul TPST: 5h - Participants: Vistalle, Raoul. |
||||||||||||||||||||
Samedi 13 février |
Sortie réussie à Préoux d'en haut à Ruffieu: Préou, 2ème tentative ! Bon allez, on va pas rester sur un échec, non ? Donc c'est décidé, on retourne à Préou ! Après un début de matinée chaotique (non développé ici car j'ai pas envie d'y passer 3 heures !), nous arrivons vers 10h15 et garons la voiture sur la place que nous avait fait le chasse-neige la semaine dernière (franchement, il aurait pu repasser aujourd'hui quand même !). On se prépare et on prend le départ, raquettes aux pieds (qui ne tiennent pas à mes bottes…). Vu qu'on ne savait pas s'il restait des cordes après le P3 non équipé, on a pris toutes les cordes nécessaires pour la suite + une de secours (des fois qu'il y ait un puits caché…). Ce qui fait au total 3 kits + une C30 sur l'épaule pour le puits d'entrée. On entre vers 11h et j'équipe le 1er puits. Franck descend les 2 autres kits, qui prennent beaucoup de place dans ces petits puits étroits ! On descend le P2 déjà équipé et je me prépare pour le P3. Je vais pouvoir me débarrasser de ce kit !! (m'enfin quand je serai en bas, j'en récupèrerai un de Franck, qui pour l'instant se gèle dans les courants d'air…). Tout en parlant de cachalot et de baleine (va comprendre…) j'avance sur le câble et équipe la suite. Ce grand puits est superbe !! La suite est pour l'instant un régal ! "C'est facile, on peut pas se perdre" Ben voyons, c'est pour ça qu'on a fait un aller-retour dans la galerie de la marmite !!! Et effectivement, il y avait un passage fort piétiné qu'on n'a pas vu à l'aller… L'estomac de Franck se fait entendre : pause miam dans une belle salle. C'est à peine refroidis que nous reprenons la route. Après une courte escalade dans un trouloulou (heureusement qu'il y a un marchepied !), on remonte une belle galerie agréable où l'on peut marcher sans faire attention où on pose ses pieds ! Et nous voilà devant le P4 : il est équipé ! Bon, c'est là qu'on se marre… Méandre trop étroit pour pouvoir y passer (de toute façon, il y a quelques blocs qui barre l'éventuel passage, et en plus on nous a dit "reste en haut jusqu'au coude". Bien chef !), donc on doit passer dans la glaise glissante tout en haut. Après (un peu), euh, beaucoup de grognage, j'arrive à passer ! On redescend maintenant au fond du méandre et arrivons à la cascade et à la salle de l'étoile (puits équipé lui aussi, donc on a traîné un kit pour rien…). On essaye un peu tous les départs de galerie, mais on est vite stoppés par une escalade ou une laisse d'eau… On descend les deux ressauts arrosés et je commence à suivre le méandre très étroit qui nous a été conseillé. Moi, perso, je n'ai pas vraiment envie de me mouiller (toujours et encore enrhumée), mais Franck persiste (et se mouille) et va jusqu'au lac rond. Verdict "t'aurais dû venir !". Ben ce sera pour cet été, hein ! Allez, c'est parti pour le retour… Cette fois, dans le méandre, on joue au yoyo ! un coup en bas, un coup en haut ! Comme ça j'évite les passage merdouilleux du haut ! En remontant le P4, je tombe nez à nez avec des "champs de poupées dressées" ! En attendant Franck, je participe moi aussi à l'œuvre d'art. Nous débouchons enfin dans la grande salle des puits et nous échangeons les rôles : c'est Franck qui déséquipe. Arrivée en haut du P3, c'est à mon tour de me geler dans le courant d'air glacial en attendant que Franck arrive pour me passer le 2ème kit. Et c'est parti : avec mes amis les kits pendouillant de chaque côté, je remonte tant bien que mal ces petits puits étroits… 18h00 : je suis dehors. Et mon matos gèle sur moi ! On rejoint la voiture, où un bon thé chaud nous attend ! Belle journée, qui rattrape largement la journée pourrie de la semaine dernière ! Magali
TPST : 7h - Participants : Franck et Magali
|
||||||||||||||||||||
Samedi 13 février |
Gouffre des Irmondiaux à Innimond:
Presque à l'heure (en décollant pourtant avec 30 min de retard de
Bellegarde…Oui oui, c'est Philippe qui conduisait!) nous arrivons tous à
Aromas. Après un "Bonjour-Présentation", nous prenons la route des
Irmondiaux. La route glacée permettra, au grand plaisir d'Isa, d'affirmer
que la voiture, même en freinant fort et en tournant rapidement, tient la
route. A l'équipement, je m'aperçois que j'ai oublié une botte dans la
voiture... Tant pis pour mes chaussures!! Jean Michel nous explique alors
que c'est une des raisons pour laquelle il ne veut pas de filles aux ADAMS.
Nous débutons enfin la marche (et dire que l'été l'accès en voiture se fait
sans problème). Ça s'enfonce, c'est froid, c'est mouillé…oui je sais c'est
de la neige!! Pendant que Jean Michel tente de nous sensibiliser aux trous du coin, aux perspectives spéléologique, les Bellegardiens n'ont, eux, qu'une question en tête, qui ne cesse d'alimenter toutes leurs conversations depuis des semaines : "quand Bones va-t-elle enfin finir par embrasser Booth?" Après 2km500 nous arrivons au trou. Les messieurs, pressés entrent dans le trou, les filles se changent (voilà la deuxième raison pour laquelle il n'y a pas de filles aux ADAMS). Les puits, sympas, se descendent bien et les explications du maître des lieux sont appréciables. Nous retrouverons le ruissellement à la base du grand puits (P22?). Le travail de désob est conséquent; Le passage se faisant désormais sans problème. Plus nous nous enfonçons et plus le ruissellement s'accentue, ce qui active l'intérêt de la virtuelle section plongée bellegardienne qui continuera à 2. Le dernier puits, tout calcité, mène, après un ramping (ou plutôt un "à 4 patting"), aux travaux en cours. Philippe ira jeter un coup d'œil avant de remonter. Un lâché de chaussure dans le P22 compliquera ma sortie de puits…c'est que ça glisse un méandre boueux en chaussettes! Tiens, si Jean Michel avait été là ils nous aurait sans doute confirmé qu'il s'agissait de la 3ème raison interdisant les filles dans son club. Nous ressortons, remarchons, c'est re-froid, ça se ré-enfonce et oui, je re-sais, c'est toujours de la neige!! Arrivés à la voiture nous vérifiions que nous n'avons rien perdu….10 doigts aux mains, 9 aux pieds (heu 10….il y en un qui se cachait….). Nous reprenons la route pour Aromas où nous rediscuterons spéléo…et machine à bois grâce à Isa, autour d'une bonne potée bien chaude! Jean Michel nous invite, au retour des beaux jours, à creuser dans ce gouffre désobé….mais tiens au fait, je croyais qu'il ne voulait pas de filles….
Encore une grotte "liste (presque) noire" et une sortie
agréable de faite. Elle serait parfaite pour une initiation aux cordes. A
refaire donc. Merci également à J Michel pour son sympathique accueil, son
accompagnement et la chaleur de son feu…….Et non je ne parlerai pas de mes
clés de voiture!! Julie Elle a raison de pas en parler, cela ferait une bonne raison de ne plus prendre de filles à Bellegarde. TPST: 2h - Participants: Isa, Julie, Philippe, guidé par Jean-Michel Vallon (ADAMS)
|
||||||||||||||||||||
Dimanche 14 février |
Puits de Rappe à Neuville sur Ain: Un compte
rendu à la façon "club de la Semine" - "Un compte rendu comme on aimerait en
lire plus souvent, mon petit Jean Mimi!" - merci Sylvain
1- Forces en présence:
|
||||||||||||||||||||
Mardi 16 février |
Grotte de la Barme froide
à Echallon: Philippe passe me chercher
et peu avant 11h 30 nous sommes déjà devant l'entrée. Déjà l'entrée est
magnifique, l'eau s'écoulant de cette galerie par une sorte de porche
naturel. Les côtés sont comme de vieux piliers effrités et le plafond est
comme taillé de mains d'hommes. C'est assez incroyable. Nous entrons donc
dans un méandre, galerie tortilleuse créée par l'eau. Nous rencontrons sur
un deux rhinolophes (nous ne verrons le 2e que sur le retour) et un murin au
pelage gris cendré. La terre est couleur de pierre et par endroit on
s'enfonce jusqu'à mi mollets. Arrivés à la mini cascade intérieure qui
aliment le méandre on continue par une ancienne galerie désobée par les
spéléos du club la Semine. Ça se rétrécit, et les passages deviennent plus
pénibles. Arrivés au bout il faut passer par une étroiture qui me rebute
fortement (sans doute la fatigue) mais j'y passe quand même et rejoins
Philippe dans la salle du bout. On y trouve une truelle à l'endroit où ils
désobent encore et une corde qui monte vers deux petites galeries que nous
n'iront pas visiter. Le retour se fait plus facilement et à la sortie, à la
fin du changement de tenue, Philippe m'avise qu'un renard passe non loin. Je
regarde et le vois entrain de marcher sur la route à une vingtaine de mètres
mais quand il nous voit, il disparaît par le bas côté. La journée se sera
très bien passée malgré un genoux gauche douloureux. Raoul TPST: 1h30 - Participants: Raoul, Philippe |
||||||||||||||||||||
Mercredi 17 février |
Puits de Rappe à Neuville
sur Ain: Nous arrivons à la Rappe avec
deux voitures. A leurs bords, ceux qui vont descendre sous terre, à savoir:
Isabelle, Franck, Philippe et moi. Et aussi deux accompagnateurs, à savoir
Julie et Gibus qui vont en profiter pour aller se balader. Tout commence par
une bouche d'égout (ça me rappel une certaine mine. Le conduit nouveau se
prolonge par un vieux conduit fait de pierres comme un vieux puits, qui
s'effrite par endroits. Juste sous le puits on peut voir deux arches de
pierres faites de la main de l'homme, vestige de l'ancienne fonction des
lieux: véritable égout. On descend en glissant en partie sur de la glaise
puis on va visiter une magnifique salle où Philippe équipe pour descendre un
puits de 8m que nous autres ne descendrons pas car il se termine dans l'eau;
Philippe arrête de descendre quand le niveau passe au-dessus de ses bottes
et il a beau chercher, il n'y a pas de suite. Il remonte et on continue la
visite : notamment deux méandres et un entonnoir géant. Durant la visite, on
apercevra deux ou trois fossiles incrustés dans le plafond qu' Isabelle
prendra en photos. Ils ressemblent à des coquillages marins en forme de
spirale étirée. Le premier méandre, seul Franck et moi nous y
enfonçons puisque Isabelle et Philippe l'avaient déjà fait la fois
précédente. Il ne présente rien d'extraordinaire. On passe ensuite dans une
salle entonnoir. C'est comme si on était sur le bord de l'entonnoir. On fait
attention de pas trop se rapprocher, car la glaise omniprésente rend le sol
très glissant et on a pas trop envie de tomber dedans. On continue ensuite
par un autre méandre un peu particulier puisqu'il se croise à plusieurs
reprises avec une galerie (dans laquelle on pataugera dans la boue jusqu'aux
genoux) et qu'il se croise lui même. Je n'ai pas été au bout mais Philippe
s'est arrêté devant le puits final. On rentre ensuite et là il faut remonter
la descente de glaise, pas évidente, mais elle se passe relativement bien.
Philippe me montre deux sangsues de belles tailles qui ne doivent pas avoir
grand chose à manger. On aura passé 2h30 sous terre, bien fatigantes et
surtout très salissantes; le matériel est dans un état où se demande si
c'est bien du métal. Bon je vous laisse: faut que je passe à la salle de
bain, ce sera pas superflu. Raoul L'envie
de revenir dans cette jolie grotte qui part dans tous les sens. Et qui n'a
pas livré cette fois-ci encore tous ses mystères. Le P8 au fond de la salle
des blocs se révèle borgne et plein d'eau. L'entrée pour atteindre le fond
des galeries nord est sans doute au début de cette salle dans une perte très
arrosée où il faut se glisser dans une étroiture à moitié noyée. On aperçoit
clairement en se penchant une petite salle. Encore une fois, il faut suivre
l'eau et l'actif. |
||||||||||||||||||||
Jeudi 18 février |
Sortie repérage et
grattage à la grotte de Coz (dite Bramaboeuf moyenne) à Montanges:
Tout (re)commence cet été par un long jeu de piste que me propose Michel via
un échange d'une dizaine de mails. Premier indice: cette photo de lui posant
devant un trou bien rond. Au fil des indices géologiques et hydrologiques, (Michel est sympa, il voit bien que je ne suis pas d'ici, alors ses indices
sont de plus en plus précis) je me rapproche du site de "la mêlée des eaux". Il finit par me faire un petit crobard qui ne m'aide pas plus pour situer le
lieu, mais me donne furieusement envie d'aller jeter un oeil. A force, et
avec l'aide de l'inventaire, je finis par situer cette cavité sur la commune
de Montanges: il s'agit de Bramaboeuf moyenne. Je me dis que cela va plaire
à Vistalle et sur ce coup là, je ne me suis pas trompé. La grotte est
connue: découverte en 1954 par le Spéléo Club de la MJC de Villeurbanne, vue par
les Genevois en 1962, topographiée en 1968 par le Spéléo Club de
Villeurbanne,
revue par le SCMJCB en 77, son exploration est abandonnée au profit de
grotte plus "intéressantes", genre "la Félicité". Pourtant le profil semble
prometteur; elle se trouve au dessus de l'exsurgence de Coz (impénétrable?),
dont elle serait "cheminée d'équilibre", et se met parfois en charge très
violemment. Au fond, la topo de J. M. Thomas (bonjour à lui, puisque je sais
maintenant qu'il nous lit) et Charlie Ruggeri (tous deux anciens du club) indique deux débuts de
galeries: la première inondée où souffle de l'air et la seconde à creuser
dans du conglomérat. Nous voilà donc avec nos seaux, notre pelle, notre barre à mine et notre sarcloir, prêt à creuser au fond. La grotte s'ouvre dans une falaise, sous un porche, plein sud, dans un paysage post industriel de conduites forcées éventrées et de petites constructions abandonnée. L'eau jaillit de partout dans les alentours et je regrette de ne pas avoir pris mon matos à laver. Une entrée inférieure a été agrandie à l'explosif (Par qui? Si quelqu'un peut m'en dire plus?), sans doute pour éviter que l'eau ne jaillisse trop fort et de trop haut. L'entrée est assez vaste et assez jolie. Il faut ensuite se mettre à quatre pattes sur 25 m dans une galerie bien arrondie par le passage de l'eau avec un reste de plancher, jusqu'à une petite salle et un siphon que Vistalle pensait être le fond après sa première visite. Inutile de creuser ici: nous sentons bien avec le sarcloir que cela passe. Il nous faut seulement vider ce siphon pour aller au fond. Suite bientôt donc, mais nous ressortons enthousiastes. Philippe TPST: 45mn - Participants: Vistalle, Philippe |
||||||||||||||||||||
Vendredi 19 février |
Sortie repérage à la grotte de Coz (dite Bramaboeuf moyenne) à Montanges:
Vers 11h45 , je téléphone à Michel Neyroud
pour avoir des précisions concernant la grotte de Coz, et nous décidons de
nous y rendre en début d'après midi. Après avoir bu le café ( Grand mère )
Michel me fait des croquis pour me montrer les trous où il reste de
l'exploration à finir et nous voila parti. Arrivés au captage, nous
nous sommes rendus à l'entrée par la falaise , Michel a fait quelques
photos, nous sommes redescendus par le talweg où nous avons rejoint le
chemin et sommes repartis en amont de la rivière jusqu'aux ruines de
l'ancienne entrée des conduites forcées qui alimentaient l'usine électrique
située au pont de Coz . Vistalle
T'as
oublié d'indiquer qu'après avoir observé les stigmates d'une crue passée
dans le talweg, nous avons eu une discussion philosophique au bord de la
rivière, sur la condition féminine, la pêche à la mouche, et la
désinformation des médias ! ... et l'observation de la microfaune
aquatique ! ! ! Ce fut une bien agréable sortie sous la pluie.
Michel
Comme j'aurais aimé être présente pour vous entendre discourir sur la
condition féminine! ... Julie |
||||||||||||||||||||
Vendredi 19 Février |
Repas au club autour de la
traditionnelle fondue, qui était cette
année une raclette traditionnelle du Valais. Préparée de main de maître par
notre spécialiste suisse dans le respect de traditions
millénaires qui se
transmettent de père en fils dans le secret des familles. Si j'ai bien tout
compris, le secret
réside
dans le couvre chef de trolls des marais vaudois. A la fin de la soirée,
celui qui ressemble le plus à Harry Potter a gagné. Normalement on ne fait
fondre que le coeur de la meule, mais impossible de les tenir; ils ont même
fait fondre la croûte. Encore plus intéressant dans les traditions
suisses, c'est ce qu'ils mettent dans les bouteilles: un nectar qui vous
glisse dans le gosier. Ils boivent dans des petits verres, mais on a droit à
plusieurs petits verres. Lorsque Gibus a sorti la guitare, l'ambiance s'est
enflammée (c'est un rocker, notre Gibus) et l'alarme du Centre Jean Vilar
n'a pas supporté. Elle ne doit pas avoir l'oreille musicale! Philippe Participants: Julie, France, Christèle, Marie-Christine, Magali, Isa, Caro, Nicolas le jeune, Nicolas le grand, Gibus, Raoul, Vistalle, Laurent, Ivan, Jérôme, Mika, Franck, Philippe. |
||||||||||||||||||||
Samedi 20 février |
Grotte de la Falconnette à
La Burbanche: Galeries d'Ordonnaz, du sabre, de la vanille, et retour par
galeries de la farine, et des quadras: TPST:
5h30 -
Participants:
Isa, Philippe |
||||||||||||||||||||
Dimanche 21 février |
Participation à une sortie
désob du club de la Semine à la Lésine des Cordules à Echallon:
1- Forces en présence:
|
||||||||||||||||||||
Mardi 23 février |
Sortie désiphonnage à la
grotte de Coz à Montanges. Rendez vous
devant un grand magasin de bricolage de Bellegarde pour acheter 50 m de
tuyau. Nous ne trouvons que 33,50 m dans la taille que nous souhaitons. Tant
pis, on verra. Nous voilà au fond de ce boyau que nous commençons à bien
connaître. Il faut remplir les bottes pour bien descendre le tuyau au fond
du siphon. Puis retourner à l'autre bout pour pomper et c'est là que rien ne
va: nous n'arriverons pas à amorcer. Nous ne sommes pas assez bas. Il manque
10m sans doute. Un coup dans l'eau pour rien. En attendant de bonnes nouvelles, voici un site que nous surveillons, Michel, Philippe et Vistalle depuis quelques jours. Il mesure en direct le volume d'eau au niveau du pont de Coz sur la Semine, juste au dessous de "notre" grotte. Pas encore désobée et déjà surveillée avec les moyens techniques les plus modernes. Michel pense que lorsque le débit est de 80m3/s, notre grotte se met en charge. A vérifier donc sur le site et sur place: station.php-codestation=802 Cela semble assez rare. Philippe TPST:30mn - Participants: Vistalle, Philippe. |
||||||||||||||||||||
Mardi 23 février
|
Sortie fossiles à la mine
de Mussel à Bellegarde:
Alors ce matin c'était ma
première sortie organisée et programmée par mes soins. Bon je l'ai faite en
fonction de Pierre qui voulait voir les mines de Mussel donc du coup ça
tombait un mardi car je n'avais pas d'autres jours à lui proposer, ce qui
fait qu'on a fait la sortie que tous les deux. Rendez-vous était pris à 9h, je le guide, lui donne la topographie et lui explique où donnent les bouches d'égout. On choisit de s'enfiler par le passage à l'air libre. Et une fois devant le dit passage, gros étonnement de ma part. vu le temps qu'il fait (pluie) et bien ça dégouline en un petit rideau de flotte dans le trou qui permet l'accès à la mine. On passe, on se mouille. Une fois dedans, on patauge un peu puis on retrouve la terre sèche, enfin autres chose que de la bouillasse. Je lui montre la galerie et ses vestiges mécaniques puis on attaque la fouille. Il trouve 2 petites dents de requins et repart avec pratiquement un exemplaire de chaque spécimens trouvables dans le coin. Une bonne pêche! Et il repart aussi avec des morceaux de terre chargés d'aiguilles fines ressemblant à du quartz et des "nodules" couleur rouille. Afin de les faire déterminer par ses collègues. Étant récemment papa et ne pouvant pas décemment passer la journée dans la mine, on ressort à midi, se disant qu'il faudrait qu'il revienne pour aller visiter l'autre galerie. Voilà une bonne matinée, bien agréable où on a passé presque 3h sous terre à 50% SDNO avec Pierre et 50% SCMJCB avec moi même; c'est ce qu'on appelle une sortie commune! Raoul
Le contact Raoul-Pierre
doit beaucoup à Julie, remerciée au passage. Le RDV, donné à 9h, nous
rassemble devant la gare. Raoul, habitué de Mussel, me conduit aux mines en
15 minutes. L'entrée, boueuse, est très glissante. Tous les gamins du coin
ont pourtant dû venir y jouer au nain des cavernes. La visite de la première
galerie commence, et déjà, des fossiles nous chatouillent les yeux. Nous
sortons le matos, et commençons la cueillette: nous décidons d'arrêter notre
visite à la première galerie, et de nous remplir les poches d'ammonites. En
passant, nous aurons tout de même vu un engin agricole pourrissant. Sans
doute un vestige de l'exploitation de la champignonnière. En sortant, nous
croisons une vieille citerne et la gardienne des lieux, dame sangsue. |
||||||||||||||||||||
Mercredi 24 février |
Gouffre de Merlet à
Labalme sur Cerdon:
Depuis le temps que je voulais me le
faire, c'est pendant cette semaine de vacances qu'avec Philippe on arrivera
à trouver un créneau sachant que programmé une si petite sortie un week-end
aurait été dommage pour tous....... C'est sur les très fiables souvenirs
topo de Philippe que nous retrouvons sans problème aucun l'entrée du trou au
beau milieu des bois. Les 3 premiers puits se désescaladent très bien, et
c'est le président qui équipera le P20. On ne saura répéter qu'il faut
toujours faire un noeud en bout de corde pour éviter les accidents, ce que
Philippe a fort bien fait puisqu'il s'est retrouvé bloqué en milieu de
puits, le temps que je vienne lui mettre une corde à la bonne longueur.....
Comme j'aime à le répéter, il n'est jamais grave que certains contretemps
comme celui-ci surviennent, l'essentiel étant que nous ayons tous les 2 fait
en sorte qu'aucun accident n'arrive, en particulier le noeud.... Un vrai
travail d'équipe..... Pour illustrer ce travail de binôme justement, c’est moi qui m'attaque à l'équipement de l'étroiture, et du P11 qui suit. Je me fais plaisir en installant une petite main courante en tête de puits assez difficile à mettre en place, mais qui me sert de petit entraînement sympa. Philippe arrive donc pour la première fois au fond de ce gouffre avec de la compagnie pour s'attaquer donc à la visite du petit méandre, d'abord en Amont, puis vers l'Aval. Un joli petit méandre, pas très large, assez sec, et qui se rétrécit assez vite des 2 côtés. La remontée se fait des plus rapidement (35 minutes à peine), et c'est sous les gouttes que nous retrouvons le jour.... Une jolie sortie, sans grand intérêt il faut l'admettre, mais que je souhaitais faire depuis longue date, et qui ne m'aura pas déçue.... Michaël TPST: 2h - Participants: Philippe, Michaël |
||||||||||||||||||||
Vendredi 26 février |
Des nouvelles de Coz: Ce matin le débit de la Semine a
dépassé les 80 m3/s. Aussitôt Michel va y faire un tour et nous ramène
photos et vidéos de notre petite grotte pour animer la réunion du soir. Le
truc jaune que l'on voit est le tuyau de siphonage installé mardi.
Commentaires de Jérôme:
« C'est
encourageant que ça réagisse aussi rapidement, doit y avoir des volumes
derrière. Comme c'est à côté, en plus on pourra y aller le soir; elle va
avoir un goût de bottes spéléo la flotte à Bellegarde !! » Un poète,
ce Jérôme! |
||||||||||||||||||||
Samedi 27 février |
Gouffre de Sutrieu à
Sutrieu: Faunes intérieur et extérieur: 18 Chauves souris (17 petits
rhinos et 1 grand), 2 grenouilles, 3 spéléo, 2 Lapins, 1 Chien: celui du
film « Belle et Sébastien ». Tout d’abord « Moi j’aime pas faire les
comptes rendus !!!!!!! ». Après cette donnée, RDV à 9h30 à l’entrée de
village de Sutrieu (tout le monde à l’heure). Opération habillage, Julie n’a rien oublié pour une fois, (bottes, combinaison, clé, etc.….), mais quelque chose brille au milieu de sa tenue encore boueuse et trempé de la vieille, un krall étincellent couleur or, Franck se charge de le mettre dans le même état que la combinaison, cela tranche. Direction la grotte. Ne la trouvant pas au milieu du bois, Julie part à droite, Franck à gauche et moi au centre, après de longues heures de marches, enfin la voilà ! C’est moi qui équipe, non je rigole, vous avez eu peur !!!! Julie se charge de l’équiper sous le regard averti de Franck, une fois au fond, rien un petit trou où l’eau s’écoule doucement. La remonté fut difficile pour Franck, déséquipant, remontant les deux kits, pestant, rouspétant, se jurant de ne plus remettre les pieds dans cette grotte. De retour à la voiture une petite collation s’impose, pour certain raider, pour d’autres crème de marron. Fin de la mission. Isabelle TPST: 2h - Participants: Julie, Isa, Franck. |
||||||||||||||||||||
Dimanche 28 février |
Gouffre d'Antona à Bohas-Meyriat-Merignat: Premières impressions du
printemps pour cette sortie. Une sortie équipement pour Julie et pour cela
nous arrivons une heure trente avant le groupe (nombreux) à quatre pour lui
porter les sacs et lui préparer sa clé de 13. Mais rien ne va : déjà Sylvain
a un petit problème de delta récalcitrant. Nous prenons du retard et nous
entrons dans le trou en songeant que les autres sont sur la route. Julie
équipe sans problème le grand puits d'entrée avec son petit fratio. Pas de
souci. Sylvain, vraiment pas en forme aujourd'hui nous montre dans
l'escalade de 10 m, une nouvelle façon de passer les déviations. Sûr que
cela lui restera; il peut compter sur nous. Nous sommes dans les ressauts
qui conduisent au puits du pendule lorsque nous entendons du bruit dans le
grand puits. Ils arrivent: Julie stresse: nous sommes loin du fond et elle
songe au pendule qui risque de lui prendre quelques instants avec son
passage de lucarne. Une info arrive; Hèlène et Isa remontent déjà car Hélène
a la cheville qui continue à la faire souffrir. Julie, dégoûtée, décide de
remonter aussi et Sylvain qui continue de craindre pour son delta aussi.
Restent Philippe qui reprend l'équipement pas vraiment content et Jérôme qui
découvre le gouffre. Ils seront rattrapés juste après la lucarne par Magali,
Franck et Damien. Ces deux derniers feront également le méandre, histoire de
ne rien laisser d'inconnu. Nous nous retrouvons tous aux voitures, puis au
bord du trou: finalement ces premiers assauts du printemps facilitent la
balade et la discussion, et font oublier les aléas spéléo. Philippe
TPST: 1h - Participants: Isa, Hélène (SDNO) |
||||||||||||||||||||
Mercredi 3 mars |
Carrières de pierres blanches, dite Carrières de
Seyssel à Surjoux et galerie artificielle au barrage de Génissiat.
Un petit ré énergisant vistalien et nous nous retrouvons
tous à Billiat puis ensuite, direction Surjoux. Après une petite erreur de
cheminement, et malgré les oh combien précieuses indications de Vistal,
Franck se décide à sonder la mémoire des locaux…En prime il aura même le
droit au récit des flirts d'une habitante. Finalement nous remontons en
voiture pour regagner le chemin longeant la voie ferrée ce qui permettra à
Philippe d'étrenner son 4X4. Nous trouvons finalement les porches
recherchés. De tailles et de morphologie variables, ils nous offrent un
aperçu de l'activité d'extraction de pierre dans le coin. Isa, tel un
reporter en pleine action, jongle, ses deux appareils en mains, pour rendre
compte du lieu. Le roman photo est bientôt en parution. Après avoir fait le
rapide tour des plus grands et contemplé la vierge, que Vistal est enfin
parvenu à voir, nous remontons tranquillement. Enfin, pendant que les messieurs iront s'amuser dans une courte galerie artificielle à Génissiat, les dames préféreront la douceur de la terrasse panoramique…A chacun son truc! Retour à midi môme en fin d'après midi après cette sortie tranquille du mercredi. TPST: 30mn - Participants: Isa, Julie, Vistalle, Franck, Philippe |
||||||||||||||||||||
Samedi 6 mars |
Sortie à Lyon: Traboules, restau et Expé:
Je suis partie de bonne heure 7h30 avec Raoul dans un beau wagon. Nous avons
rejoint, (et un peu attendu), Julie à la gare de la Part Dieu pour se hisser
les trois en métro sur les hauteurs de la Croix Rousse ensoleillée mais
glaciale. Nous y avons retrouvé Philippe et Isabelle déjà au chaud au café.
Le parcours prévu par Philippe nous fait partir de la place de la Croix
Rousse, (ou se trouve la statue de Joseph-Marie Jacquard), pour rejoindre
la place des Terreaux et les quatre chevaux de la fontaine de Bartholdi qui
symbolisent les fleuves allant à l’océan. Les traboules, du latin « trans
ambulare » circuler à travers, sont des passages privés mais certaines sont
d’accès libre. Les propriétaires ont signés une convention avec les
collectivités locales qui participent au nettoiement de la traboule en
échange de son ouverture de jour. La visite est
conseillée le matin. Les
traboules de la Croix Rousse épousent la topographie du terrain et
comportent de nombreuses marches d’escaliers. Elles permettaient de
transporter les pièces de soie à l’abri. On descend parmi de grands
immeubles aux larges et hautes fenêtres laissant passer la lumière ou
étaient installés jusqu’à 30 000 canuts, ouvriers de la soie. Des
insurrections de canuts eurent lieu en 1831 et 1834. Par la cour des Voraces on peut lire : « Dans la cour des Voraces ruche du travail de la soie les canuts luttaient pour leur salaires, leurs conditions de vie et leur dignité ». Le bas de la Croix Rousse est occupé par les boutiques des grossistes de vêtements. On a fait des rencontres moins élégantes, de dames dévêtues..ou mal rhabillée.. Arrivés devant l’Hôtel de Ville de Lyon nous admirons la façade, au centre un grand tympan soutenu par des atlantes est orné d’une statue équestre d’Henri IV sous les armes de la ville. Nous traversons sur les dallages en granit de la place des Terreaux, réaménagée en 1994 par Buren, comprenant aussi 14 piliers et 69 jets d’eau. Cette place a été comblée par de la terre rapportée ou terreaux, d’un ancien lit du Rhône. Direction pont de la Feuillée pour se rendre au quartier du vieux Lyon. Depuis la place St-Paul par rue de la Juiverie, rue du Bœuf, quartiers touristiques. Plusieurs cours sont accessibles derrière les portes, la longue traboule serpente à travers 4 immeubles et 4 cours différentes et permet le passage de la rue St-Jean à la rue du Bœuf. On peut admirer dans chaque cour les galeries superposées à arcades couvertes de croisées d’ogives, des tourelles d’angles abritant l’escalier à vis, les anciens puits. Puis sur la place St-Jean la cathédrale et le plus ancien bâtiment de Lyon: "la manécanterie" du 12e siècle d’allure romane. Dans l’église belle horloge astronomique des 14e à 18e siècles. A certaines heures se déclenche la sonnerie de l’hymne à St-Jean avec chant du coq et jeu d’automates. Petite pose sur la fontaine au milieu de la place, surmontée d’un pavillon ajouré abritant un bronze de la scène de baptême du christ. Par le pont Bonaparte nous rejoignons la place Bellecour, une des plus grandes de France. Isolée devant l’hôtel des Postes, sur la place Antonin Poncet, nous voyons le clocher de l’ancien hôpital de la Charité du 17e. Nous faisons la pose rue des Marronniers, dans un restaurant bien connu de notre guide, le Bon Bourgeois, afin de goûter les spécialités : de bourgeois pour Raoul ou des lyonnais pour les autres. Le restaurant est à recommander pour son excellent menu et pour la « poire du Colombier ». Une fois bien restaurés, nous traversons le pont de la Guillotière pour le quartier du même nom, en direction de la rue des Vieux Campeurs. Une fois qu’Isabelle a choisi les bonnes couleurs pour son matériel de plongée, nous prenons le tram juste pour nous rapprocher du magasin Expé. Manque de choix semble-t-il dans cette boutique spécialisée montagne et spéléo… Là je les ai quittés pour retourner à la gare attendre un train de retour. Marie-Christine. Participants: Julie, Marie-Christine, Isa, Raoul, Philippe |
||||||||||||||||||||
Dimanche 7 mars |
Stage CDS Autosecours à Bourg en Bresse:
Un stage organisé par le CDS qui a réuni trente stagiaires et quatre
"cadres": Fred, Yves, Damien et Vivien. Après un accueil autour du café
servi par le président du CDS himself, le stage commença par une petite
vidéo sur le "syndrome du harnais". Un petit film d'"horreur" de 10 mn sur
la mort rapide du spéléo inconscient dans son harnais. La chute de la
tension artérielle semblant autant en cause que le traumatisme cervical.
Heureusement nous fûmes rassurés en apprenant que cela était très rare, voir
sans exemple. Pour éviter d'en arriver là, le contenu du stage, dense et ambitieux se proposait de nous initier au décrochement par la technique du balancier, au décrochement par la technique Krall à Krall, à la technique du coupé de cordes (indispensable en canyon), et aux gestes de base de premiers secours. Après de rapides démonstrations, nous nous sommes mis sur cordes le premier faisant la victime et le second le secouriste. Cela donne des photos sympas qui hélas ne restituent pas les cris des malheureuses victimes pincées dans les endroits les plus intimes par des sauveteurs inexpérimentés. Merci donc au CDS pour cette initiative; une autre date devrait être proposée sur le même thème. Merci aussi pour l'accueil, les sandwichs entrées-fromage et pour le Cerdon servi à la bonne température. Participants: Julie, Isa, Raoul, Philippe |
||||||||||||||||||||
Mercredi 10 - Jeudi 11 mars |
Désiphonnage de Coz à Chatillon: Mercredi 17h:
Nous nous retrouvons au pont avec la pompe pour de nouveau essayer le vidage
de ce siphon qui nous empêche d'aller voir plus loin. C'est sûr qu'il vaut
mieux pousser l'eau que l'aspirer (Merci Michel). En moins de 10 mn, l'eau
se met à couler dehors. Inutile d'attendre. Nous retrouvons Jérôme sur la
parking à la recherche de ses clés de voiture. Quelle tête en l'air, elles
étaient dans sa combi qu'il vient d'enfiler. Vistalle, puisque nous avons le
temps nous propose une visite à ... (qui a dit Bramaboeuf?) ... "la Cascade
qui pue" juste au dessus. A la vue de la galerie bien ronde pleine d'eau au
fond de son renfoncement des idées de fossé à la pioche et à la pelle nous
viennent pour vider l'entrée. A vue de nez: un fossé de deux mètres de
profond sur 8m de long. Cela me paraît jouable. Mieux que les tentatives
infructueuses de pompage que nous raconte Patrick. Philippe TPST: 15mn - Participants: Vistalle, Jérôme, Philippe
Jeudi 13h00 pétantes: Nous arrivons à Coz , l'un,
téméraire par Châtillon (mais avec la voiture du boulot), l'autre plus sage
par Montanges (avec son véhicule perso), et nous voila partis dans la
grotte. Le sol à l'entrée est bien gelé et, l'extrémité du tuyau aussi. Ce
dernier a du se désamorcer pendant la nuit. Le siphon n'a baissé que de 30
cm environ. La mise en route de l'amorçage a pris un certain temps, car le
tuyau faisait un coude juste derrière Jérome qui pompait et ensuite il en a
profite (le tuyau) pour se remplir de cailloux. Nous sommes finalement
arrivés à notre but. Le tuyau a été enfilé dans un plot creux pour éviter
qu’il ne remonte en surface. Patrick Jeudi : 17h30 : Comme on avait trouvé le tuyau
désamorcé à midi, je redescends direct à Coz voir ce que ça dit. Arrivé sur
place, mauvaise surprise ça ne crache plus. Par contre contrairement à midi
où le tuyau était encore plein d'eau cette fois il était complètement vide,
ce qui laisse présager que le tuyau est à l'air de l'autre coté. Je m'enfile
pour vérifier et effectivement le plot qu'on avait posé 4h plus tôt est au
sec! Il reste une voûte mouillante sous laquelle on entrevoit la suite, mais
faut reconnaître c'est pas très engageant. Je ressors dehors motivé, à la
recherche de 5m de tuyau supplémentaire et d'une pelle, finalement brico et
le prix du tuyau auront raison de ma bonne volonté ! |
||||||||||||||||||||
Vendredi 12 mars |
Sortie explo à Coz à Châtillon en Michaille:
Soirée lavage de cordes ce vendredi soir. Pas mal de volontaires et cela
tombe bien puisque qu'il y a au moins une dizaine de cordes à laver dont 3
de 70m. Vers 19h, le téléphone de Julie sonne et un Jérôme au comble de
l'excitation nous annonce que "ça passe à Coz". Vistalle et lui sont
allés
voir avant de venir donner un coup de mains au lavage de cordes. (Oui! Oui!)
"Pressez vous, on vous attend". Il fallait bien entendu comprendre que le
siphon n'était pas complètement sec et qu'ils auraient bien aimé trouvé une
Julie pour se glisser dans la flaque. Il est donc urgent d'attendre et de
finir le lavage de cordes. Une heure plus tard, pendant qu'au club, les "en dimanche" ouvrent
une bouteille, Julie et moi nous dirigeons vers le petit pont de Coz où nous
arrivons à la nuit noire et sous un ciel étoilé. De nuit, l'ambiance aquatique du
lieu, au bord de la Semine et au milieu des cascades et des conduites
forcées qui crachent, est encore plus marqué Un petit panneau sous un essuie glace nous
avertit que nous sommes attendus dans la grotte "au chaud". A l'entrée, on
hurle, mais personne ne nous répond. C'est bon signe, ils sont au fond.
Julie découvre les stalactites de la falaise, le petit ressaut d'entrée, le porche haut, et la galerie
basse où nous progressons à quatre pattes sur les petits galets ronds. Le
siphon est au plus bas. Le tuyau dans son plot creux, fait un gargouillis
qui annonce le désamorçage. Il faut ramper pour se relever tout de suite
dans une galerie haute qui monte doucement. Elle est très noire à cause de
l'oxyde de manganèse qui s'est formé au fond de la galerie inondée à
une époque où l'eau était au moins à 12°. Une époque rêvée pour les spéléos. Vistalle est au fond et s'est attaqué à la barre à mine au colmatage glaciaire qui bouche celle-ci. Déjà les gravas recouvrent le sol. Il y a 20 000 ans les glaciers ont poussé au fond des cavités de la région, les graviers arrachés aux montagnes. Depuis les spéléos de l'Ain se trouvent souvent bloqués par ces colmatages et ils creusent. On s'inquiète: "où est Jérôme". Aussitôt une tête apparaît à 2 m au dessus du sol de la galerie. "Il y a une petite galerie basse, qui finit sur un siphon impénétrable". C'est conforme à la topo de l'inventaire. On grimpe et on se glisse dans une conduite forcée propre, basse et étroite où l'eau stagne dans des flaques profondes. Au fond une niche, où l'on tient debout. Une niche, et au niveau du sol une galerie minuscule pleine d'eau. C'est là que se trouve le point d'interrogation sur la topo de 76 ("conduite forcée et souffle d'air"). Pas de souffle d'air aujourd'hui. On se regarde! Vistalle et moi, nous hésitons, on est en textile. Julie hésite, se baisse, se coule dans la galerie. Elle rampe et disparaît. On a froid pour elle. Elle annonce que derrière le coude, ça se relève. Bon, bon! On se regarde encore. J'y vais. D'abord se glisser dans l'étroiture, se "mettre à l'eau", et avancer. Le torse et les bras sont définitivement glacés par l'eau froide. Au coin, il faut pencher la tête pour passer le casque et l'oreille se mouille. Je rejoins Julie: elle se trouve dans une belle diaclase dans laquelle se développe cette deuxième partie du "réseau". C'est de la première: pas de marques du SSS à la sortie de l'étroiture comme à la sortie du siphon et de l'étroiture humide. On entend Jérôme qui a repris la barre à mine et qui s'inquiète de savoir où nous en sommes. "Il ont passé ton siphon impénétrable". "Mais c'est des grands malades ...!" Il rejoint Vistalle et ils se motivent pour passer. Pendant ce temps, Julie et moi, nous nous sommes glissés dans une étroiture en hauteur qui donne accès à une salle (6m sur 2m sur 4m de haut). On fait le tour. Une possibilité de trémie à étudier, un départ au raz du sol, très étroit et une galerie au niveau du plafond. On monte et ça continue dans une galerie dans laquelle le rocher noir disparaît complètement sous la glaise. C'est pas bon signe. Au bout de 10 m: colmatage. L'eau s'écoule par un trou gros comme un trou à rats. Pas d'air, mais à revoir. Les arrivées d'eau sont nombreuses au plafond; vaut mieux pas être là quand ça crache. Des traces de guano aussi sous une salle dans le plafond de la galerie boueuse. Une salle sans suite. Mais il serait étonnant que les chauves souris passent le siphon! Au total, peut être 30 m de première, mais c'était sympa de se retrouver ensemble pour le faire. Le colmatage au fond de la première galerie est facile à creuser et on est debout pour le faire. On a connu pire. Rendez vous donc à Coz dans bientôt. Philippe Reste que ce jour là, le retour à la voiture, dans nos habits trempés se fit au pas de course. TPST: 4h30 - Participants: Jérome, Vistalle TPST: 1h30 - Participants: Julie, Philippe. |
||||||||||||||||||||
Samedi 13 mars |
Stage sur l'utilisation du logiciel de topographie
Illustrator. Journée studieuse à la maison des sociétés d'Oyonnax avec
le gratin des spéléos du département. Une journée que nous aurions
finalement préféré passer sous terre. On ne nous y reprendra pas, hein
Patrick! Il nous manquait trop d'expériences de topographie pour vraiment
profiter de toutes les infos données. D'ailleurs, je me contenterais bien
des calques de base qui servent pour alimenter le logiciel. Des calques
faits sous terre. Ils doivent pas connaître les grottes de l'Ain pleines de
boue. Bref on a surtout pu mesurer le chemin qui nous reste à faire pour pouvoir
topographier, cailloux par cailloux concrétions par concrétions comme le
permet le logiciel, le futur réseau de plusieurs kilomètres de Coz. Notre
conclusion à Vistalle et moi: on fera la première, on veut bien faire un crobard, mais d'autres feront la topo. Philippe Participants: Vistalle, Philippe |
||||||||||||||||||||
Samedi 13 mars |
Puits perdu de Pisseloup à Corcelles:
Nous retrouvons Arthur Pelisson à Corcelles avant de
prendre la route du col de Pisseloups. Après une toute petite légère
hésitation il nous retrouve l'entrée du gouffre perdue au milieu des bois. A
noter qu'Arthur, en bon chevalier servant, nous fléchera tout le retour de
peur que nous nous perdions, sans oublier, bien entendu, de nous raconter de
savoureuses anecdotes. Et croyez moi, un Arthur qui locatelise des histoires
tuturiennes….ça vaut le déplacement!! Séance habillage au bord de la route (Tiens, c'est étrange! Pourquoi les voitures passent et repassent sans cessent) puis retour à la cavité. Devant l'insistance et l'excitation d'Isa pour équiper, je la laisse prendre la tête (Si, si Isa, rappelle toi….). A peine le premier nœud que la voilà déjà dans le bain. Le reste ne sera que l'illustration parfaite des équipements que l'on voit dans les manuels. Au premier puits plein vide de 17 mètres s'enchaîne un second de 22 mètres. Les parois propres et déchiquetées ne peuvent que faire apprécier cette descente. Nous prenons ensuite pied dans une salle au plafond bien éloigné. La suite, dans un trou de serrure dessiné dans la roche, nous offrent plusieurs possibilités et, en vraies aventurières que nous sommes (éviter ce petit rictus quand vous lisez ça….c'est moqueur!), nous les exploitons tous avant d'enfin se décider à prendre le chemin le plus évident! L'équipement facultatif du prochain ressaut nous fera économiser une corde. Nous nous retrouvons rapidement au somment du dernier P10 à la base duquel une désob engagée (couché sur le côté, sur des lames de roches douloureuses dans un filet d'eau sans place pour le moindre mouvement…..Sont fous ces spéléos!!) a été entreprise. La remontée des puits se fera tranquillement au son de discussions primordiales et sérieuses grâce auxquels nous aurons notamment appris qu'Etam vend des lots de chaussettes allant du rose claire au violine prononcé! J'exagère un peu mais il faut bien entretenir la légende. Le soleil (….Et les mêmes voitures…) nous accueille à la sortie. Nous sommes toutes deux ravies de cette sortie vraiment sympathique qui nous aura permis de nous faire passer un agréable moment dans une cavité que nous ne connaissions pas. Un merci à Lulu pour nous avoir proposé et virtuellement guidé vers cette cavité et à Arthur pour avoir eu la gentillesse de nous aiguiller jusqu'à elle. Julie TPST: 2h30 - Participantes: Julie, Isa |
||||||||||||||||||||
Dimanche 14 mars |
Sortie mines et carrières dans le Jura sud: Alors
Dimanche on est allé en groupe visiter deux carrières et une mine. A savoir
la carrière du col du chat, la carrière de Chanaz et la mine de St Champ.
Pour les deux carrières on était nombreux puisque le groupe comportait:
Julie, Isabelle, Marie-Christine, France et Nicolas, Franck, Gibus, Vistalle,
Philippe et moi. Un joli groupe, bien comme il faut. Carrière de pierres à ciment du col du chat à St Jean le Chevelu (73). Les pierres de ces carrières exploitées de 1830 à 1944 étaient transportées par wagonnets, puis par câble aérien jusqu'à Bourdeau où on cuisait le marnocalcaire pour en faire du ciment. L'exploitation, peu rentable, se faisait sur plusieurs niveaux. Les deux principaux communiquaient par une échelle de 11 m toujours en place. Les galeries (entre 2,5 et 3 km) se développent de façon rectiligne dans des strates pentées à 70°. Les dalles de calcaire argileux (Séquanien-Argovien) très sombres sont souvent imposantes et déchaussés. Les galeries sont envahies par les éboulements. La galerie inférieure est plus ou moins inondée. La mine semble être aujourd'hui un lieu d'hivernage des chauves--souris. Donc on commence par la carrière du col du chat, qui ressemble plus à l'image que je me fais d'une mine. On y voit de vieux rails à wagonnets et même un aiguillage rond. On parcourt les galeries de couleurs grises agrémentées par-ci par-là de blanc et d'orange en chevauchant régulièrement les blocs tombés au sol. Non loin du bout d'une galerie, Franck nous montre un magnifique négatif d'ammonite dans une paroi. Vraiment jolie, toute striée et vraiment très enroulée. On poursuit la visite et on s'attaque à de gros éboulis, avec des différences de niveaux assez prononcés. On décide ensuite d'aller visiter le niveau inférieur et pour ce faire, Franck et moi empruntons une autre galerie et après quelques toboggans on retrouve le groupe non loin de l'échelle qui mène au niveau du dessous. Une échelle certes épaisse mais néanmoins rouillée. On s'y engage tout de même. On trouve en dessous deux, trois galeries dont une bonne partie emplies d'eau dont deux le sont par une retenue artificielle, vestiges de l'ancienne exploitation. On ressort ensuite après 1H30 environ de visite et non sans avoir fait le bilan du nombre de chauves-souris observées. (8 petits rhinos, 6 grands dont un euryale peut être). On mange alors au soleil dans la douceur qui annonce le printemps. A défaut de partager le pain, on a partagé les repas avec plus ou moins de succès et les gâteaux eux avec beaucoup de succès ; on est gourmand ou on ne l'est pas hihi! Philippe et Isa nous lâchent quelques instant m'obligeant à monter dans une autre voiture et pendant qu'eux montaient le col, nous on redescendaient vers la prochaine étape. En cours de route, coup de téléphone, ils nous cherchent et nous retrouvent, on poursuit à 3 véhicules vers la carrière de Chanaz. Carrière de pierres à Chaux à Chanaz (73): De cette mine souterraine imposante de 3750 m de galeries, on tira entre 1860 et 1944, 80 000 m3 de pierres à chaux (Séquanien et Oxfordien) pour faire du ciment. Elle fut transformée ensuite en champignonnière de 1945 à 1969. Les trois étages superposés mesurent jusqu'à 300 m de long, 30 m de large et de 5 à 10 m de haut, pour des planchers de 2 à 3m. Robin s'étonne que malgré des conditions idéales la mine n'est pas un refuge pour les chauves-souris.
La
carrière de Chanaz est tout contre un village, un peu en surplomb. Ce qui
frappe tout de suite quand on est à l'intérieur, ce sont les volumes
monumentaux. Avec des piliers bruts tout aussi imposants. On trouve au sol
d'innombrables sacs de terreaux qui servaient pour les champignons, signe
d'une tentative de recyclage de la carrière. Faut faire très attention car
par endroit on peut voir d'énormes trous donnant tantôt sur l'étage du bas
et tantôt sur l'étage du haut. On voit une petite cascade puis on continue,
émerveillés par les volumes. On poursuit en marchant sur un lit de calcite
dure et orangée qui borde de nombreux trous. La galerie est parcourue d'un
fin mais actif courant. On le remonte et on tombe sur une très jolie cascade
venant de l'étage supérieur. Le plafond autour de la cascade est
magnifiquement veiné de blanc sur fond gris, vraiment très joli. On remonte
ensuite par un trou proche juste après avoir vu un autre groupe de spéléos
(vulcains et GSHL) en train de faire des photos, pour aller visiter l'étage
du dessus. Là encore de très beaux volumes, on se balade et ensuite on se
dirige vers des escaliers pour aller visiter l'étage le plus bas. Le
"sous-sol" de "l'édifice" est grandiose, toujours ces gros volumes mais
aussi une eau omniprésente par endroit. à un point que certaines parties de
galeries sont entièrement recouvertes de quelques dizaines de centimètres
d'eau. Le coin que j'ai trouvé le plus magique. On a pu y voir aussi une
très vieille trémie calcitée de blanc et de gris foncé, réellement
impressionnante. C'est sur cette dernière vision qu'on ressort émerveillés
après avoir passé là aussi environ 1H30. A la sortie on retrouve Franck qui
est sorti par le niveau inférieur en passant par la partie mouillée. Puis on
remonte. Sur le chemin champêtre, Philippe me fait goûter une herbe qui se
nomme "ail aux ours" et qui en a effectivement le goût. N'étant pas trop mon
truc, je n'ai fait que goûter tandis que Philippe aimait visiblement ça et
s'en ai fait bombance pour la joie des filles qui en auront été quittes pour
lui donner des bonbons fort ne voulant pas succomber dans la voiture.
Là
le groupe se sépare, certains ayant des impératifs, d'autres étant un peu
fatigués. On est donc quatre à prendre la route vers la dernière. A savoir:
Julie, Isabelle, Philippe et moi. Grâce aux explications de Franck avant
notre départ, et les souvenirs de Julie on trouve sans difficulté l'accès à
la mine de St Champ. Une mine très agréable par ses strates comme dessinées
à l'encre de chine tellement elles sont fines et contrastées. On passera de
niveaux en niveaux par d'anciennes échelles toutes plus rouillées les unes
que les autres et même par d'anciens rails ou encore juste d'anciens
amarrages. On remonte jusqu'à la sortie haute dans les bois puis on
redescend en passant Philippe et moi entre un éboulis artificiel et la paroi
pour aller visiter une autre galerie, les pieds dans l'eau avec de jolie
coulées de calcite orangée sur un côté et des vestiges mécaniques de
l'exploitation. On continue et avant de sortie on visite la galerie dont
l'entrée est "condamnée" et qui donne dans de vieux bâtiments désaffectés
semblant
avoir
les pieds dans un marais. On y voit d'ailleurs un petit triton puis on
retourne non sans admirer la beauté de cette galerie, légèrement
concrétionnée et où pendant quelques mètres le sol est constitué d'un
dallage de calcite des plus jolis avec l'eau qui ruisselle dessus. C'est
donc là encore après 1H30 environ que l'on ressort pour rentrer enfin. Ça
été une journée riche pour les yeux avec si jolies choses, que j'y
retournerais sans doute un jour. Merci à Franck pour nous avoir guidé et
proposé cette très agréable journée. Raoul |
||||||||||||||||||||
Samedi 20 mars |
Crochet sup - méandre principal du sup-sup:
J'avoue: "je n'avais qu'une envie: descendre le petit ressaut qui nous avait
arrêtés, Julie et moi, à la fin de l'année passée, tout là-bas au fond du
méandre du sup-sup." Pour cela, il faut passer la voûte mouillante et je
sais que mes camarades ne sont pas toujours chauds pour se mettre à l'eau.
Je suis rassuré en voyant que la cascade à la sortie du laminoir ne coule
pas. Hop, pas de discussion, on monte vers le réseau sup. Heureusement, la
galerie est toujours aussi belle et concrétionnée. Tiens un delta, au fond
du méandre! Au laminoir mouillé, je ne leur laisse pas le temps de
réfléchir: on mouille le haut. Il y a de l'eau malgré tout. Je sais qu'ils
vont succomber au charme de la petite section du méandre,
avant la
voûte mouillante. Arrivés à celle-ci, on s'installe sur une petite
banquette. Pas de doute, ça passe, mais pas de doute aussi, il faut se
mouiller. Eh ben croyez moi ou pas, ils proposent d'y aller! Trop fort! Et
personne ne râle de se retrouver le torse refroidi par le passage sous la
voûte. Pour se réchauffer, on enchaîne à grande vitesse le joli méandre
sinueux. Jusqu'au ressaut où la corde est toujours en place. Une fois
encore, j'aurais porté un kit pour rien. Cette fois ci, nous avons gardé le
matos. On descend:à l'aval, tout de suite un affluent. Le ruisseau s'engage
dans une galerie étroite, de plus en plus étroite (genre les extrêmes à la Moilda). Si Vistalle laisse tomber, c'est que c'est étroit. Pareil dans les
deux amonts. En montant dans la haute galerie, sous la voûte cela passe
mieux, mais les gros trous d'effondrement arrêtent la progression. Au
retour, Vistalle, motivé par cette visite, fait 250 m en solo dans un
méandre étroit que nous avions négligé la première fois. Et il nous rejoint
sans avoir atteint le fond. Décidément, j'aimerais bien voir la topo.
Philippe TPST: 3h - Participants: Diane, Vistalle, Philippe |
||||||||||||||||||||
Mercredi 24 mars |
Barme
froide à Echallon: Alors pour ce mercredi, il a été décidé de faire une
sortie "tranquille" que Laurent pourrait refaire avec ses petits enfants. Du
coup on s'est orienté vers la Barme froide, idée émise par Vistalle qui ne
l'avait pas encore faite. Philippe préférant jardiner, Julie clouée au
boulot, Isabelle sortant ailleurs avec Lulu, je suis chargé d'office de
guider notre trio. Donc RDV à 14h après le travail de certains, puis
direction "chez Philippe" pour dire bonjour et récupérer une combi pour
Laurent. On retrouve sans difficulté l'entrée de la grotte qui me faire
toujours aussi plaisir. J'ouvre la marche habillé de polaire remonté façon
short et polo puis Laurent avec son casque de chantier, sa frontale et en
combi puis Vistalle habillé tout comme il faut avec des bottes percées. Dans
les premiers mètres on voit un petit rhinolophe planqué dans une
anfractuosité et beaucoup d'araignées diverses. On avance en s'émerveillant
des strates et du plafond. Comme la première fois je passe une "gouille" de
"moulemich" à quatre pattes et j'en ai jusqu'aux fesses, mais c'est pas
grave, je m'y attendais. Derrière ça rigole sec, enfin vaut mieux faire rire
que pleurer, enfin je trouve ! Bon on arrive enfin à "l'étroiture" d'accès à la salle et je propose à Vistalle de passer devant et là, surprise, il me répond qu'il n'est pas chaud pour s'enfoncer dans un trou qu'il ne connaît pas. Autant vous dire, que si ça avait été de la première, il n’aurait pas fait le timide, n'est ce pas ? Du coup j'ouvre la marche, en passant plus facilement que la première fois et Laurent suit sans trop de peine et Vistalle ferme la marche. Pour le retour, tout se passe beaucoup mieux puisque les passages délicats se passent dans l'ensemble mieux dans ce sens. Et c'est après 1H30 de ballade que l'on ressort. Vistalle lave sa combi direct dans le ruisseau de sortie puis on redescend. On se rend vers la cascade pour voir les autres trous. Je m'enfile dans celui du bas à droite pendant que Laurent et Vistalle essaie sans succès ceux d'en haut à gauche. Laurent me rejoint. J'avance un peu, j'ai de la boue épaisse et collante jusqu'aux genoux, je suis bien content d'avoir des lacets et j'ai une petite pensée pour Julie. La suite est plus étroite mais Vistalle refuse de venir. On ressort donc. Et rien ne vaut la cascade pour se rincer. Mais aucun des deux ne veut me suivre, c'est donc sous l'oeil des voitures et de mes deux compères que je finis en slip sous la cascade froide mais néanmoins tonique. On finit chez Philippe qui nous sert le thé et Laurent qui nous sert des petits chocolats noirs avec un pain au seigle et aux noix portant un nom imprononçable pour qui ne fait pas d'allemand. Ce qui n'empêche pas que ce soit bon ! Merci donc à mes deux compères et à Philippe pour cette balade bien sympathique. Raoul Laurent nous propose comme chaque fois sa version poétisée. Cette fois-ci, il réalise un acrostiche avec rime en "ade": Accès en Quad… …à La Barme Froide L ‘entrée : un tunnel tapissé de mousse nous invite plutôt à la baignade A dmirons en entrant les beautés des couches de sédiments en myriades d’empilades B aissons la tête au pk 147 après trois zigzags et une enfilade A tterrissons nez à nez sur un Rhinolophe rétrograde. R estons groupé et progressons en écoutant un son qui s’amplifie à chaque seconde M urmure de + en + assourdissant … nous voici enfin… à la cascade. E ntamons la 2ème partie presque sans eau ni limonade. F ilons en pliant les genoux l’un derrière l’autre comme 3 pintades R esserment des parois et pataugeons dans une bouillasse gluante de «moulmilch » à raz la cuissarde O riginale sensation. La suite s’effectue en rampant dans une étroiture et sans boutade I nsoutenable : je me sens compressé par la montagne ; j’en suis malade D ernier effort en empoignade et en rigolade E xtase finale : accès à la chambre des chevaliers de style cathédrale voûtée d’arcades. Endroit idéal pour une table ronde ou l’orangeade et la citronnade se boit à pleine rasade. Le trio ferroviaire : PLR Paris Lyon Roanne PLR autrement dit : Patrick, Laurent, Raoul. PS : La Barme froide est la réplique en miniature de la grotte aux fées www.grotteauxfees.ch située au dessus du château de St Maurice en Valais Suisse où j’aurais le plaisir de vous emmener bientôt ! Mais y a pas le feu au lac … TPST: 1h30 - Participants: Vistalle, Laurent, Raoul |
||||||||||||||||||||
Jeudi 25 mars Vendredi 26 mars |
Aménagements à Coz: Jeudi matin: Ce matin avec
Vistalle on s'était donné rendez-vous à 8H30 pour aller mettre en place le
tuyau à Coz. On rentre dans la grotte à 9H, on file au fond, en
passant sous la mini coupole pleine d'étoiles blanches et jaunes, mini
gouttelettes accrochées à la paroi. Je suis chargé de pomper. Le cul dans
l'eau j'amorce en moins d'une minute mais le tuyau étant loin du bout du
siphon, on décide de tirer un peu le tuyau, et là, catastrophe, il se
désamorce, les deux tuyaux s'étant désaccouplés. Je me remets à pomper dans
l'eau, je pompe, je pompe, mais rien de rien, pas moyen. Je fais une pause
et je recommence de la même manière que la première fois, le cul dans l'eau
et là encore en une minute, il est amorcé. Reste plus qu'à patienter.
Pendant que Vistalle surveille, je m'occupe pour réchauffer mes doigts que
je ne sentais plus. Je pouvais donc pousser les caillasses sans rien sentir,
j'ai même vu un peu de sang sur un doigt mais décidé comme j'étais, rien n'y
faisait, je déblayais le passage, pour que l'on puisse avancer sans trop de
cailloux sous les genoux. Mission accomplie. Le siphon baisse, Vistalle
tente de remettre le tuyau un peu plus loin, je m'occupe de tirer un peu le
tuyau sans qu'il se désaccouple. Mais un ou des gravillons s'engouffrent
dans le tuyau, résultat, la vitesse de siphonnage est nettement inférieur,
mais c'est pas bien grave, il désiphonne quand même. Les spéléos de
Bellegarde pourront y faire un tour ce week-end, pendant que je penserais à
eux au boulot. Au final on y aura passé 2h, qui auront suffit à m'achever.
Ce soir, je ne suis plus que douleur. Il va être temps que mon corps se
réhabitue à l'effort, mais je suis patient, ça va venir. Raoul TPST: 1h - Participants: Vistalle, Raoul Vendredi midi: Il pleut depuis une journée avec parfois de bonnes giboulées. Vistalle et Jérôme se retrouvent à Coz pour constater que la grotte s'est mise en charge. La sortie désob du week-end est annulée. Y a t'il un sport où nous sommes plus dépendants des éléments? Le parapente? Participants: Vistalle et Jérôme |
||||||||||||||||||||
Samedi 27 mars |
Grotte de Dingeat à Chaléa (39):
Isa me retrouve pour un débrief de la
plongée du matin. Motivée à ne pas rester enfermée par cette pluie battante,
elle m'entraîne à Dingeat. Le temps qui semblait s'être calmé pendant que
nous nous mettions les bottes, se détraque juste à temps pour la petite
marche d'approche. En touriste, nous décidons que le petit tour ne nécessite
pas de combi. Nous sommes trempées avant de mettre pied sous terre. Le
porche, aux dimensions impressionnantes est vraiment sympa. Les parois très
hautes sont sculptées et par endroit calcitées. Isa me fait le tour du
propriétaire en me contant les trouvailles et autres anecdotes. Il me semble
voir des "suites" un peu partout. A mi pente sur la gauche, je commence à
retirer un bloc ou deux pour réussir tant bien que mal à me faufiler (ça
frottait un peu tout de même….) dans une pseudo cloche. Nez à nez avec une
mâchoire d'animaux je ne peux m'empêcher de pousser un petit cri. Isa qui
m'a bien informée "ici, on ne touche à rien" me donne l'appareil
photo….Flash, celle là elle est pour Bébert! A force de contorsion, je
parviens à me retourner, Isa me tire un coup et l'accouchement s'effectue
finalement sans douleur. Nous poursuivons par le bas de la salle en sinuant
entre les parois pour finir à l'endroit des fouilles ou des sépultures
avaient été trouvées. Isa me montre là ou elle pense que la grotte peut
continuer. En un croisement de regard on comprend toute deux que nous ne
résisterons pas à aller voir ce qui se trame derrière cette concrétion bien
mal positionnée. Je rejoue au lombric, m'extirpant millimètre par
millimètre. Il y a une petite cheminée remontante de 2mètres débouchant sur
rien et au sol un petit trou de 10cm sur 5cm. Aucun souffle d'air apparent
mais un bruit d'eau ruisselante est clairement audible. Nous ressortons
toutes deux de la grotte en bien piteux état vestimentaires. ...Et dire que
les combis nous attendent sagement dans la voiture. |
||||||||||||||||||||
Dimanche 28 mars |
Barme froide et aven d'Ardon: Journée spéléo
totalement improvisée la veille. Un temps pourri à souhait qui anéantit
tout. Nos projets de ski et autres activités nécessitant le seul ciel comme
abri! Les conditions sont donc réunies pour partir à la découverte des
petits trous du coin. On commence donc en douceur par la Barme Froide. On se
retrouve à 11h00 à St Germain et on monte sur la route d'Echallon jusqu'à la
cascade de la Barme froide, alimentée par la résurgence du même nom, que
nous allons visiter. Premier constat: « ça crache ». La cascade est
impressionnante au point que Julie se demande jusqu'à quel point on va
pouvoir évoluer dans la grotte. Mais pas de découragement! On s'équipe sous
une pluie glaciale et on attaque la très courte et très glissante montée
d'approche. L'entrée de la Barme Froide fait plaisir à voir! Un beau porche
horizontal d'où sort une joyeuse rivière qui, ce matin, prend toute la
largeur. Julie s'exclame! Et on entre! Dés les premiers mètres, le méandre
est très esthétique. On ne peut que remarquer le joint de stratification
bien marqué, tout près du plafond caractéristique des conduites forcées.
Dans les premiers millénaires de l'existence de cette grotte, l'eau a dû
forcer son passage. Depuis la rivière a creusé le beau méandre dans lequel
on évolue. Progression dans une ambiance très aquatique, crue oblige! Au
début, on s'applique à éviter de se mouiller les pieds … mais être
constamment en oppo est fatigant et nous ralentit. Finalement on accepte le
remplissage de nos bottes par cette vivifiante eau couleur « fonte des
neiges ». Il y a beaucoup de courant mais finalement, la hauteur d'eau n'est
ni inconfortable ni inquiétante. On passe la cascade d'où le flot principal
arrive. Le bruit est impressionnant: toute la masse rocheuse qui nous
entoure semble trembler comme un énorme moteur!Nous nous engageons dans la
partie plus étroite. L'eau est toujours présente. Nouveauté par rapport à
l'aval: il y de la glaise! Par endroit on s'enfonce, On se salit dans les
rampings. L'étroiture finale est un peu oppressante mais courte. Je la passe
sans trop de difficulté, si ce n'est les hésitations de l'inexpérience. Je
débouche seul dans la grande salle du fond de cette cavité, sous une
cheminée. De là haut pend une corde qui a servi à l'exploration il fut un
temps. Il reste une truelle de désob. Désob qui devait « shunter »
l'étroiture, mais qui semble être restée en suspens. Il y a même une
cordelette suspendue et une couverture de survie pour un point chaud! Dans
une petite crise de flemme (ça arrive à tout le monde ;-), Julie refuse de
passer l'étroiture. J'ai beau lui dire qu'il fait un temps superbe dans
cette salle, elle reste là bas. …Mensonge trop gros sans doute: de fait,
sous la cheminée, l'eau tombe à grosse goutte dans toute la salle …
exactement comme si elle était à ciel ouvert en ce dernier dimanche de mars
2010 qui restera dans les annales de la météo! Retour par le même chemin. Un
peu plus vite car le courant semble vouloir nous porter! L'eau pousse nos
bottes vers la sortie.Bilan: 35mn pour aller au fond, 25mn pour revenir.
TPST: 1h… et avec ça j'arrive toujours à faire une page de CR ! Sortis de la Barme Froide, on se change et on file chez Philippe qui doit nous remettre nos cordes pour l'après-midi. Il nous accueille avec une délicieuse soupe de légumes parfumés au fenouil! Un régal qui nous réchauffe après cette sortie arrosée. Une fois le café pris, on prend congé en puisant dans nos réserves encore bien garnies de motivation! Arrivés sur zone vers 14h45. On se réhabille en spéléo. Relativement mouillé pour ma part car je n'ai pas de double équipement! Julie passe en tête pour équiper. Descente sans histoire dans le P11 d'entrée … et en fait, pas plus d'histoire dans le P10 suivant! Une seule corde suffira pour tout équiper. On débouche dans la galerie inférieure, assez inclinée, couverte de gravier. Un ramping bien humide. Au passage, on croise 2 rhinolophes suspendus en semi-léthargie. Puis on débouche dans une salle aux dimensions bluffantes! D'énormes blocs tombés du plafond donnent un aspect chaotique à la salle. On profite de la présence peu commune de l'eau pour tenter de deviner une suite possible au fond de la salle … mais rien de très probant à moins d'imaginer de colossaux travaux d'excavation. Au cours de notre retour, on constate que l'escalade d'une petite cheminée semble être faisable pour des explorations futures: en regardent vers le haut, on devine un départ de galerie qui pourrait faire suite …Pour sortir, je me propose pour déséquiper. Julie entame donc la remontée en premier. Elle semble être en haut du P10 quand un grand fracas métallique, à quelques centimètres de moi, me fait sursauter. Tiens! Une poignée bleue! … Julie accepte avec plaisir que je lui remonte cet accessoire plutôt utile. Et de lui rappeler, une fois moi-même en haut du puits, l'un des préceptes de notre Grand Maitre Christophe: « Ta poignée à la grande longe toujours tu garderas! » Sortie vers 16h. TPST: pareil, 1h ! Aller ! Un bon bain chaud bien mérité! Sylvain TPST: ? Participants: Bellegarde: Julie - Semine: Sylvain. |
||||||||||||||||||||
Mercredi 31 mars |
Grottes de Céfia et de Dingeat à
Chaléa (39): Alors la première est une grotte qui ressemble beaucoup à
un tombaret. Pas visitée depuis 59 et une topo très approximative. Située à
côté de la route, son accès ressemble fortement à un collecteur d'eau de
pluie, pas étonnant qu'elle fût dure à resituer vu son camouflage. Bon Julie
descend la première. Elle passe sans difficulté majeure l'étroiture et les
12 m de puits.Elle précise qu'il y a peut être une continuité, mais pas
évidente et attend Vistalle. Vistalle descend donc et tente d'aller plus
loin mais se fait une petite frayeur et manque de rester coincé. Je descends
à mon tour après qu'ils m'aient dit que c’était intéressant. Je m'enfile, je
coince un peu, cogne aussi mais je descends. En bas, je manque d'écraser une
des quatre salamandres jaunes et noires qui squattent. Je m'en vais regarder
la suite et s'est assez étroit comme fissure. Julie remonte et je tente de
passer, mais ça frotte sévère, faudrait passer par plus haut, ce que nous ne
pouvons faire à ce moment et décide d'abandonner et de remonter à la suite
de Vistalle pour retrouver en haut Isabelle et Lulu qui nous attendent. Le
long des parois on peut constater des galets pris dans la roche, c'est assez
joli, comme si quelqu'un les avait enchâssés pour décorer. On remonte ensuite à la lumière du
jour et on décide de rentrer en passant par chez Lulu, où nous aurons le
plaisir de dire bonjour à Kakly la compagne spéléologue de Lulu et Bébert
venus nous voir. |